Dans la fabrique à licornes Agoranov, les jeunes start-up industrielles se rêvent grandes
Au sein de l’incubateur parisien Agoranov, les fondateurs de jeunes start-up misent sur l’innovation deeptech et les solutions vertes pour transformer l’industrie. Et apprennent à en éviter les écueils.
Deux petites presses rouges, une étuve, et une poignée de blouses bleues qui s’affairent autour, penchées sur des plans de travail. Depuis l’exigu bureau de Benjamin Saada, la vitre qui donne sur l’atelier de sa nouvelle start-up Fairmat laisse deviner sa vocation industrielle. Il y a quelques mois, le jeune entrepreneur – pull en laine décontracté, barbe naissante et lunettes rondes – avait d’ailleurs annoncé, à l’occasion d’une levée de fonds de 8,6 millions d’euros, la création dès le printemps 2022 d’une usine de recyclage des composites dans la région de Nantes.
Celle-ci utilisera un procédé mécanique, que l’équipe de Fairmat peaufine depuis Agoranov. « Un lieu unique à Paris, où l’on peut monter des laboratoires de recherche pour des activités industrielles tout en bénéficiant d’un accompagnement à la création de start-up », s’enthousiasme, en habitué des lieux, Benjamin Saada. Il y a 11 ans, il y avait déjà créé sa première start-up, Expliseat, qui a conçu des sièges ultra-légers, vendus à Airbus. Un succès, qui l’a poussé à recommencer et revenir, séduit par les conseils prodigués, l’ambiance de travail et le réseau offert par l’incubateur parisien.
Licornes en herbe
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