[En images] Ce qu’Energy Observer va tester en Méditerranée... et ensuite

Energy Observer, le bateau laboratoire qui navigue à 100% aux énergies renouvelables et à l’hydrogène, est parti le 28 mars de Marseille pour un tour de Méditerranée qyu durera sept mois. L’occasion d’optimiser encore l’usage des technologies embarquées.

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[En images] Ce qu’Energy Observer va tester en Méditerranée... et ensuite
Energy Observer est parti de Marseille le 28 mars pour un tour de six mois en Méditerranée.

La démonstration est faite. Un navire peut naviguer à 100% aux énergies renouvelables, mais sans voile, en toute autonomie énergétique, y compris pour la vie à bord. Energy Observer, le catamaran laboratoire imaginé et piloté par le capitaine Victorien Erussart, l’a prouvé. Parti de Saint-Malo fin juin 2017 pour un tour de France de six mois, Energy Observer a démontré l’année dernière la validité de son système énergétique, qui associe énergie solaire photovoltaïque, éolienne et hydrolienne avec un système complet de production et stockage d’électricité, mis au point par le CEA-Liten, via de l'hydrogène produit à bord à partir d’eau de mer.

Le système énergétique validé

Certes, le système hydrogène a nécessité beaucoup d’ajustements durant ce premier voyage qui s’est achevé à Monaco fin 2017, mais le système énergétique du bateau est désormais parfaitement au point. Il est basé sur un système de stockage d’électricité composé de deux batteries alimentant les moteurs électriques du bateau, de trois batteries de 24 volts pour la vie à bord et de huit réservoirs de 300 litres d’hydrogène à 350 bars produit à bord pour alimenter les piles à combustible embarquées. Ces dernières prennent le relais lorsque les batteries sont vides ou en recharge.

Tester la résistance de panneaux PhotoVoltaiques

Reparti pour un tour de la Méditerranée le 28 mars de Marseille, le bateau a trouvé le quatrième sponsor principal qui lui manquait, Engie pour continuer son aventure technologique et exploratoire autour du monde. Car ce navire n’en a pas fini avec les tests. L’équipe va, par exemple, évaluer la résistance des cellules photovoltaïques installées sur les flotteurs du bateau et sur lesquels l’équipage est appeler à marcher constamment. 20 mètres carrés de cellules solaires ont ainsi été installés lors de l’escale hivernale à Marseille, ce qui porte à 140 m2 la couverture totale de panneaux solaires du navire.

Persévérer avec le kite

L’équipage va aussi continuer à utiliser l’aile de traction. "Pour l’instant le temps de réponse du système est trop long, notamment lors de manœuvres anticollision, observer Didier Bouix, l'ingénieur du CEA-Liten et membre de l'équipage. Mais on va continuer les tests."

Augmenter la vitesse

L’Energie Observer va surtout chercher à améliorer son rapport autonomie-vitesse. Car si le bateau n’a aucun souci d’autonomie lorsqu’il navigue à 3 ou 4 nœuds, il est pour l’instant handicapé dès lors qu’il veut aller vite. Et là c’est tout un équilibre à trouver, par exemple, sur l’usage des éoliennes, verticales, qui produisent de l’électricité mais peuvent freiner le bateau. De même pour l’utilisation des hélices en mode inversé comme hydroliennes pour produire de l’électricité lorsque le bateau est tracté par le kite.

En attendant les ailes solaires

Mais pour optimiser les performances énergétiques du bateau, le capitaine Victorien Erussard a déjà une autre technologie en tête. En 2019, à l’occasion du tour d’Europe du Nord, il va installer à bord des ailes photovoltaïques pour augmenter la surface de panneaux solaires mais surtout l’optimiser aux angles d’ensoleillement. Car l’objectif du bateau est bien de naviguer en toute autonomie et sécurité sous toutes les altitudes et par tous les temps.

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