Ces industriels montés les premiers à bord d’Energy Observer
Si c’est le CEA-Liten qui a installé le système multi-énergies d’Energy Observer, le premier bateau à hydrogène autonome en énergie et zéro émission, sept autres industriels ont participé activement à l’équipement du bateau ou soutiennent son odyssée de six ans autour du monde.
Pas d’Energy Observer, le "Solar impulse des mers", sans son capitaine, le malouin Victorien Eressurad. C’est lui qui, il y a cinq ans, a imaginé ce bateau électrique zéro émission, capable de fabriquer de l’hydrogène pour sa pile à combustible à partir de l’eau de mer grâce à aux énergies solaire et éolienne. Et il a réussi. Mis à l'eau le 14 avril 2017 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), l’Energy Observer a été baptisé le 6 juillet 2017, à Paris, Port du Gros Caillou par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, son parrain et par Florence Lambert, directrice du CEA-Liten, la marraine du bateau. Anne Hidalgo, la maire de Paris et l’aventurier Bertrand Piccard étaient également présents.
Le CEA-Liten
Car l’Energy Observer n’est pas seulement un démonstrateur technologique en conditions extrêmes d’un mix énergétique 100% renouvelable qui allie énergies solaire, éolienne et hydrolienne, couplées à un système de stockage par batteries lithium-ion et une chaîne hydrogène complète développés dans les laboratoires du CEA-Liten. C’est aussi un ambassadeur de la transition écologique dans le monde et une tête chercheuse des technologies vertes, développées un peu partout, que la fondation Solar Impulse de Bertrand Piccard veut justement promouvoir dans son alliance pour les 1000 technologies efficientes. Le jour du baptême, Bertrand Piccard a d’ailleurs transmis à Victorien Erussard son tag #futurisclean. Il lui a aussi offert le compas du Solar Impulse pour "ne perdre pas le cap et surtout le message" qu’il porte, explique Bertrand Piccard. C'est-à-dire que des solutions pour le climat et l’environnement existent.
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Donc, on l’a compris, pas d’Energy Observer sans le CEA-Liten, dont les équipes de quatre laboratoires ont travaillé pour adapter et embarquer un système de prolongateur d’autonomie à base d’hydrogène extraite, après désalinisation et désionisation, de l’eau de mer, grâce à l’énergie solaire et éolienne. Certains des chercheurs, comme Didier Bouix, chef du projet Energy Observer au CEA-Liten, feront même parti de l’équipage les deux premières années, pour tester, améliorer et adapter "les technologies embarquées, qui feront l'objet d'un transfert technologique vers l'industrie d'ici un à deux ans", promet Florence Lambert.
Pas d’Energy Observer, bien sûr, sans ses principaux sponsors financiers, le groupe AccorHotels, Thélem Assurances et, depuis quelques jours, le transporteur Delanchy. Ni sans ces supporters officiels, Air Liquide, Delta Dore, Prysmian Group, le promoteur Lamotte, le Crédit maritime Bretagne-Normandie, le groupe Sacib et Planete+. La construction du bateau, à partir d’un vieux catamaran de course a quand même coûté 5 millions d’euros. Son odyssée de six ans en 101 étapes dans 50 pays durant six ans coutera, quant à elle, 4 millions d‘euros par an.
Mais pas d’Energy Observer, non plus, sans ses partenaires technologiques industriels. Pour l’instant Air liquide n’a apporté que de l’argent. "Mais on est prêt à apporter notre expertise technologique en matière d’hydrogène si besoin", propose Pierre Etienne France, vice-président d’Air Liquide en charge des business avancés et des technologies.
Delta Dore
En revanche si le logo du Breton Delta Dore figure sur le bateau ce n’est pas que pour son soutien financier. "On a mis en place tout le système de pilotage domotique pour la chaleur et la climatisation, explique Pierre Delaunay, directeur des nouveaux business de Delta Dore. On a aussi installé le système de pilotage de l’éclairage, à base de Led, qui servira notamment à rendre visible le bateau dans les ports à chaque escale avec possibilité de l’afficher aux couleurs de la ville." Delta Dore a aussi équipé le bateau de ses systèmes anti intrusion pour protéger ses 20 issues.
Draka Fileca
Le groupe italien Prysmian, spécialiste des câbles pour l’énergie et les télécommunications est également présent via sa filiale Draka Fileca, spécialisée dans le cablâge aéronautique. Elle a câblé l’Energy Observer pour relier les différentes sources d’énergies renouvelables aux moteurs et permettent l'alimentation de l'ensemble des équipements électriques et de navigation du navire. High tech et ultra légers, "ces câbles ont permis ainsi d’économiser une demi tonne de poids", explique le capitaine Victorien Erussard.
Armor meca et Alexseal
Autre industriel de l’aéronautique monté à bord grâce à son expertise, c’est Armor Meca. La société bretonne a en effet usiné des pièces en titane pour l’Energy Observer permttant là aussi d'alléger le bateau. A noter la participation de l’allemand Alexseal, qui a équipé le bateau de son système anti-fouling respectueux de la faune sous-marine.
Beyong the Sea et Toyota
Enfin il ne faut pas oublier la société du navigateur Yves Parlier, Beyong the Sea, qui va tester sur l’Energy Observer son système de cerf-volant de traction qui monte à 100 mètres de haut, et qui dispose d’un système de pilotage automatique. Ni Toyota, qui fournira les une flotte de véhicules électrique à hydrogène pour accompagner dans chaque port la caravane qui suivra l'Energy Explorer. Après Paris, l'Energy Observer fera escale à Boulogne-sur-mer, Cherbourg, Nantes, Bordeaux, Marseille, Toulon et finira l'année à Monaco.
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