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Thierry Mallet, Pdg de Transdev, l'un des opérateurs français de transport public, se dit intéressé par l’ouverture à la concurrence des lignes de la SNCF. L’examen en première lecture du projet de loi de réforme du système ferroviaire a commencé à l’Assemblée nationale le 9 avril et débouchera sur un vote le l7 avril.
La réforme du ferroviaire va déboucher sur l’ouverture à la concurrence. Sur quels types de trains vous positionnerez-vous ?
Nous ne sommes pas intéressés par les lignes à grande vitesse, car il faut investir dans des TGV qui puissent s’adapter dans d’autres pays quand le contrat se termine et une visibilité sur les péages à 5 ou 10 ans, ce qui n’est pas le cas. Par contre, nous sommes intéressés par les lignes dépendant d’Autorités organisatrices de transport (AOT) et qui sont des délégations de service public. C’est le cas des TER, mais aussi des Trains d’équilibre du territoire (TET), les Intercités.
Que représente le ferroviaire dans votre activité ?
Nous sommes très présents sur les marchés du ferroviaire en Allemagne, en Nouvelle-Zélande et en Suède. Ce qui représente 11 % de notre activité. A Auckland, nous gérons le train régional depuis quatorze ans avec succès. Nous venons d’être reconduits pour 30 mois. Depuis notre arrivée, la fréquentation a été multipliée par sept, soit + 50 % par an. En Allemagne, sur une ligne régionale dans la région de Düsseldorf, nous sommes passés de 500 à 23 000 personnes par jour en une quinzaine d’années. Quand vous renforcez l’offre et la qualité du service, les voyageurs reviennent.
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Est-ce que la différence de coûts pour la région sera véritablement tangible. Que leur proposez-vous ?
L’ouverture en Allemagne remonte à 24 ans. Elle a permis de réduire les coûts. Aujourd’hui, pour le transport régional, le coût est de 23 euros du km en France contre 15 euros du kilomètre en Allemagne. L’ouverture à la concurrence va permettre d’avoir une approche multimodale, par exemple en utilisant des autocars pour rabattre les voyages vers les gares et par conséquent, d’augmenter le service et la fréquence des trains. En France, la réduction des coûts sera progressive. Plutôt que de proposer des tarifs plus bas aux clients [les régions, Ndlr], nous allons présenter des offres à coût comparable mais avec le renforcement de l’activité, c’est-à-dire davantage de trains.
"Faire évoluer l’organisation du travail vers davantage de polyvalence"
Les petites lignes menacées pourraient-elles en bénéficier ?
Ces lignes relèvent pour la plupart des régions. Nous discuterons avec chacune d’entre elles. Si la qualité de service est au rendez-vous, vous pouvez faire revivre une majorité d’entre elles. Quand vous avez un train toutes les deux ou trois heures, les gens prennent leur voiture. Si vous avez un train toutes les heures, qui part et qui arrive à l’heure vous les séduirez davantage.
Les cheminots de la SNCF sont très inquiets sur les transferts de personnes de leur entreprise vers les nouveaux opérateurs. Que pouvez-vous leur dire pour les rassurer ?
Chez Transdev, nous souhaitons favoriser le volontariat et être attractif pour attirer les cheminots chez nous. Dans les transferts, ils conserveront leurs avantages : rémunération, système de retraite, garantie de l’emploi, facilités de circulation, santé,… A l’UTP (Union des transports publics et ferroviaires), nous réfléchissons aussi à une solution pour permettre aux salariés des nouveaux opérateurs de postuler à la SNCF. La convention est encore en négociations. C’est un long processus, car l’objectif n’est pas de faire un copier-coller du statut des cheminots de la SNCF. Il faut s’adapter aux enjeux du futur, être plus souple.
Cela signifie une autre organisation du travail. Avec des compensations ?
Nous souhaitons faire évoluer l’organisation du travail vers davantage de polyvalence et de souplesse. Avoir un travail plus efficace et plus intéressant. Avoir davantage de responsabilité. Dans ce cas, je n’ai pas peur de les payer davantage.
Propos recueillis par Olivier Cognasse
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