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Bill Gates, Jeff Bezos, Elon Musk... Pourquoi ils investissent tous dans le captage de carbone
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Transition écologique et énergétique
Les industriels font la course à l'innovation pour capter le carbone dans leurs fumées
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Dans le captage de CO2, l'union n'est pas en option
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Energie
Total veut industrialiser le captage de CO2 solide de la start-up canadienne Svante
Les industriels font la course à l'innovation pour capter le carbone dans leurs fumées
Plus discrète que le captage direct dans l'air, la capture du CO2 dans les fumées industrielles est en plein essor, portée par les impératifs de décarbonation de l’industrie lourde. Pour faire du principe une réalité, les technos sont au coude à coude et les démonstrateurs se multiplient malgré quelques premières expérimentations au bilan mitigé.
Principale cause du changement climatique, le dioxyde de carbone (CO2) est insaisissable. Difficile de capturer une si petite molécule dispersée dans l’atmosphère. Tout l'art réside pourtant de savoir le trouver. Inspirés par le chasseur à la recherche d’un point d’eau, les industriels vont à la source : les points d'émissions. En s'attaquant aux fumées industrielles, où le gaz réchauffant est très concentré, les procédés de captage et stockage du carbone (CSC) visent à les purifier, pour décarboner les activités lourdes et polluantes sans changer les process.
Un rêve ancien. En mer du Nord, le pétrolier norvégien Equinor s’y essaie depuis 1996 dans le champ de gaz de Sleipner, où il capture près d’un million de tonnes de CO2 chaque année. Mais 25 ans après, les initiatives en marche restent rares. Plusieurs centrales à charbon qui se sont lancées dans l’aventure ont même fermé leurs portes face aux difficultés. Les coûts énergétique et financier des procédés, l’absence de valorisation du CO2, et les verrous technologiques ayant limité l’attrait du CSC.
Toutefois, depuis quelques années, les industriels investissent dans le captage du CO2. Devant l’urgence climatique et les objectifs de réduction des émissions des Etats, ils y voient le moyen de s’attaquer à leurs émissions les plus dures à éviter, comme de verdir leur image. Total, le plus actif des acteurs français sur le sujet, y consacre 10 % de son budget R & D. Le pétrolier « veut être un architecte », affirme Philip Llewelyn, ancien directeur de recherche au CNRS nommé en 2020 directeur du captage, stockage et valorisation du carbone (CCUS) du groupe. « Nous regardons toutes les technologies de captage pour savoir quelles briques existent et aider à les améliorer afin de répondre à chaque situation. »
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