Total et d'autres se pressent pour les nouveaux projets GNL du Qatar
Le Qatar va lancer un appel d'offres pour inviter des entreprises à investir dans la construction d'une nouvelle ligne de production de gaz naturel liquéfié (GNL). Le projet suscite la convoitise de nombreux acteurs, dont le groupe français Total, a appris Reuters le 23 janvier.
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\ 15h27
Mis à jour 24 Janv. 2019
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24 janvier 2019
Le Qatar se prépare à lancer un appel d'offres auprès des compagnies intéressées par une participation dans ses projets d'extension dans le gaz naturel liquéfié (GNL), qui suscitent la convoitise de partenaires de longue date comme Total mais aussi de nouveaux venus tels que Chevron, Equinor et Eni, a appris mercredi 23 janvier Reuters de sources proches du secteur.
Déjà premier producteur mondial de GNL, le Qatar veut accroître ses capacités de plus d'un tiers dans les cinq prochaines années dans le cadre d'un projet considéré comme l'un des plus lucratifs sur le marché en pleine croissance du gaz.
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Qatar Petroleum (QP), la compagnie publique pétrolière et gazière du pays, a discuté ces dernières semaines avec plusieurs entreprises énergétiques étrangères désireuses de participer à la construction des nouveaux sites de GNL au Qatar, ont précisé quatre sources proches des discussions.
Un appel d'offres pour investir dans une quatrième ligne de production
QP se prépare à lancer un appel d'offres pour inviter des sociétés à investir dans la construction d'une quatrième ligne de production, qui fera passer ses capacités de 78 millions de tonnes par an (mtpa) à 110 millions.
Exxon Mobil, Royal Dutch Shell, Total et ConocoPhillips, qui détiennent déjà des participations dans des sites de GNL au Qatar, devraient participer à l'appel d'offres, selon les sources.
Exxon, Shell, Total et ConocoPhillips n'ont pas souhaité s'exprimer. Ces deux dernières compagnies avaient déclaré par le passé qu'elles espéraient jouer un rôle dans les projets de développement du Qatar.
Concurrence féroce
Un certain nombre de nouveaux candidats sont également prêts à se joindre à l'appel d'offres. Des responsables de Chevron, deuxième compagnie pétrolière américaine, ont discuté du sujet ces dernières semaines à Doha et envisagent de participer à l'appel d'offres, selon les mêmes sources. Une porte-parole de Chevron a refusé de commenter l'information.
Equinor envisage de présenter une offre dans le cadre du développement de ses activités mondiales de GNL, qui ont pris du retard par rapport à la concurrence, ont indiqué des sources proches de la compagnie norvégienne. Un porte-parole d'Equinor a déclaré: "Nous continuons d'évaluer les opportunités de développement de l'activité à l'échelle mondiale mais nous n'avons aucun commentaire à faire sur une région en particulier."
Le groupe italien Eni prévoit de prendre part au projet, a récemment déclaré son administrateur délégué, Claudio Descalzi. Une entreprise publique chinoise a également manifesté son intérêt, selon les sources. La compagnie brésilienne Petrobras avait également un temps envisagé d'être candidate avant de renoncer au cours des dernières semaines, ont dit les sources. Petrobras n'a pas répondu à une demande de commentaire.
"Les opérateurs auront du mal à trouver d'autres opportunités à faible coût"
"La sélection des partenaires est en cours et nous prévoyons que les adjudications auront lieu avant la FID [décision d'investissement finale] en 2020 [...]. Le secteur en amont est à lui seul un actif de classe mondiale et les opérateurs auront du mal à trouver d'autres opportunités à faible coût à cette échelle", estime le cabinet de conseil WoodMackenzie, qui s'attend à voir tous les opérateurs historiques, notamment les majors, se disputer une part du gâteau.
Avec Reuters (avec Stephen Jewkes à Milan, Bate Felix à Paris, Nerijus Adomaitis à Oslo, Gram Slattery à Sao Paulo; Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand Boucey)