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Après le refus de la fusion Alstom-Siemens, la France veut refonder les règles de la concurrence
Le 6 février, Bruno Le Maire a confirmé que la fusion entre Alstom et Siemens serait rejetée par la Commission européenne. Une décision mal accueillie par le ministre de l'Économie qui fustige l'obsolescence des règles de la concurrence européenne. La France et l'Allemagne veulent se coordonner dans les prochains mois pour "refonder" ces règlementations.
Avec
\ 18h01
Mis à jour 06 Févr. 2019
Avec
Mis à jour
06 février 2019
C'est presque officiel. La Commission européenne va rejeter le projet de fusion entre Alstom et Siemens. Mercredi 6 février, Bruno Le Maire a confirmé l'information. "Je crois que les jeux sont faits et je le regrette profondément parce je considère que c'est une erreur économique et que les critères qui ont été retenus par la Commission européenne n’étaient pas les bons", a déclaré le ministre de l'Économie et des Finances sur le plateau de Télématin.
Fusion #Alstom #Siemens :@BrunoLeMaire "Les jeux sont faits et je le regrette profondément, c'est une erreur économique qui servira les intérêts de la #Chine !" #UE #Les4V @telematin pic.twitter.com/bMmh4JejJT
— Caroline Roux (@Caroline_Roux) 6 février 2019VOS INDICES
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Motivée par les règles de la concurrence, la décision est vivement critiquée par le ministre. "La décision que s'apprête à prendre la Commission européenne va servir les intérêts économiques et industriels de la Chine", juge Bruno Le Maire qui souhaite dorénavant "refonder les règles de la concurrence européenne" avec le ministre allemande de l'Économie Peter Altmaier.
Fusion #Alstom #Siemens :
— Caroline Roux (@Caroline_Roux) 6 février 2019
Pour @BrunoLeMaire "il faut refonder les règles de la concurrence européenne, qui sont obsolètes et inadaptées au XXIe siècle !" #Europe #Les4V @telematin pic.twitter.com/xo9uEytjTt
"Permettre la constitution de champions européens"
Cette coordination entre la France et l'Allemagne pourrait se dérouler dans les prochains mois, a appris Reuters le 5 février. "Les règles devraient être réexaminées afin de permettre la constitution de champions européens", dit-on au ministère de l'Économie, où l'on déplore "un cadeau [fait] à la Chine [...] alors même que la Chine a un marché fermé".
Interrogée sur la volonté d'introduire un droit de regard du Conseil européen sur les décisions de la Commission, ce qui mettrait un terme à l'indépendance de l'exécutif européen en la matière, cette même source reconnaît : "C'est une piste."
"Maintenant les intérêts du consommateur priment sur tous les intérêts généraux. L'objet, c'est de savoir s'il peut y avoir d'autres intérêts généraux qui puissent primer", ajoute-t-on.
Dimanche 3 février, la ministre chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, avait qualifié d'"absurdes" les règles appliquées par la Commission européenne. Le ministre allemand de l'Économie, Peter Altmaier, s'est prononcé mardi 5 février contre la nécessité d'obtenir l'aval des pouvoirs publics à des opérations telles que le rapprochement entre Siemens et Alstom. Les règles de concurrence doivent être révisées pour permettre aux entreprises européennes d'être compétitives sur le marché mondial, a déclaré mardi le directeur de Business Europe, le patronat européen, qui redoute l'impact d'un rejet par la Commission de la fusion Alstom-Siemens.
Le patronat européen met en garde l'Union Européenne
Le 5 février, le patronat européen est allé dans le même sens. "On soutient la politique de l'agence de concurrence européenne parce que c'est important pour le fonctionnement du marché intérieur et c'est aussi important parce que c'est l'un des seuls instruments que l'on a au niveau mondial", juge Markus Beyrer, directeur de Business Europe, qui était invité au siège du Medef à Paris à l'occasion du lancement de la campagne "Merci l'Europe". "Dans le même temps, le monde a changé. Ça ne sera plus suffisant de regarder uniquement le marché intérieur européen. Il faut voir aussi la taille d'une façon différente et il faut réfléchir [à une façon] d'être compétitif au marché mondial."
"Donc il nous faut clairement un changement de politique et ça passera par une application des règles qui tiennent compte de ces changements au niveau mondial. Et si ce n'est pas possible, il faudra réfléchir à changer ces règles", a-t-il ajouté.
"La crainte que j'ai un peu vis-à-vis de ce cas spécifique [...] si ça tourne mal, ça peut être assez nuisible aussi à la politique de concurrence européenne et une décision négative de la Commission européenne ne serait pas comprise par une bonne partie des pays européens", a ajouté Markus Beyrer.
Pour le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, l'Europe a besoin de champions européens. "Traditionnellement, la concurrence était regardée sous le regard de la protection des consommateurs, [...] mais aujourd'hui le marché il est mondial", a-t-il expliqué.
"Savoir si la part de marché des géants européens est trop importante en Europe, c'est prendre une seule partie du problème. Il faut regarder le marché mondial, où sont les autres concurrents, quelle taille font les concurrents chinois ou américains", a ajouté le président du Medef en se disant pour la fusion.
Avec Reuters (Leigh Thomas, Julie Carriat pour le service français, édité par Yves Clarisse)
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