[DIAPORAMA] Le chantier de Tchernobyl, 30 ans après l'accident nucléaire
Ludovic Dupin Energie | NucléairePublié le , mis à jour le 03/05/2016 À 11H27
Le 26 avril, les autorités ukrainiennes ont organisé une grande cérémonie pour le trentième anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl. L’occasion de se remémorer le dramatique événement mais aussi d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les besoins de financements pour reprendre le contrôle de ce monstre radioactif. Car peu a été fait depuis 30 ans. Kiev, pris entre la chute de l’URSS, l’indépendance du pays, ou aujourd’hui les tensions géopolitiques, a laissé la centrale et la zone d’exclusion de 30 kilomètres en jachère. Seuls trois îlots de modernité émergent : une arche géante en construction pour recouvrir le réacteur, un site de conditionnement des liquides radioactifs et une installation de stockage des combustibles usés. Trois chantiers pour plus de 2 milliards d’euros financés par une quarantaine de pays et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).
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Ici le réacteur numéro 4, celui qui a explosé le 26 avril 1986. Le premier sarcophage, construit dans l’urgence, a du être renforcé dans les années 2000 car il menaçait de d’effondrer. Cette opération a été achevée en 2008.
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Trois autres réacteurs, ici le numéro 1, ont continué à fonctionner après l’accident. Le dernier s’est arrêté en 2000. Les chantiers de deux réacteurs supplémentaires, les numéros 5 et 6, ont été stoppés en 1986 et sont aujourd’hui à l’abandon.
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A droite, le réacteur numéro 4. A gauche, l’arche construite par Novarka (co-entreprise Vinci et Bouygues). L’énorme édifice de protection va être glissé au-dessus du réacteur en novembre prochain.
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Les hommes en haut de la grue donnent une idée des dimensions pharaoniques de l'arche. La base fait 250 sur 160 mètres. Elle dépasse les 100 mètres de haut. Elle assurera deux fonctions : d’une part, protéger le réacteur des conditions extérieures pour une période de 100 ans et, d’autre part, porter les lourds équipements qui permettront le démantèlement du réacteur.
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Les 35 000 tonnes de l’arche seront glissées sur des rails déjà en place. Ce sera le plus lourd objet terrestre déplacé de l’histoire.
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Résultat d’un appel à idées lancé à la fin des années 1990, l’arche est le fruit de l’ingénierie française, réunie dans Novarka, une coentreprise Vinci et Bouygues. Nicolas Caille, ci-dessus, en assure la direction.
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C’est l’un des autres grands chantiers du site. Ces 250 alcôves vont accueillir des colis blindés de 30 tonnes qui emprisonneront les combustibles usés, encore contenus dans les réacteurs 1 à 3 (non endommagés).
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Au fil des ans, 24 000 mètres de cubes de liquides très radioactifs ont été entreposés sur le site. Depuis quelques semaines, une usine de traitement est entrée en service. Ces liquides sont traités par sédimentation et évaporation puis les résidus sont stockés dans ces lourds colis en béton.
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A la deuxième place en partant de la gauche, on trouve Igor Ivanovich Gramotkin, le directeur général de la centrale de Tchernobyl. Il assure que le démantèlement du réacteur numéro 4 sera achevé en 2064.
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Dans la grande salle de réunion des bureaux de "Chernobyl NPP" (Chernobyl Nuclear Power Plant), à quelques centaines de mètres du réacteur détruit, on trouve encore cette immense affiche de la centrale à l’époque de sa gloire, sur fond des couleurs de l'Ukraine.
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Dans ce même bâtiment, au fil des couloirs, on trouve de grands vitraux à la gloire de la science et de l’atome.
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Sur place, des bus antédiluviens transportent les visiteurs et salariés. Les militaires ukrainiens sont présents en très grand nombre sur le site. Sur la zone d’exclusion, on compte près de 5000 travailleurs.
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A quelques kilomètres de la centrale, la ville de Pripyat accueillait environ 50 000 personnes, essentiellement des familles de salariés de la centrale. Dès le 27 avril 1986, elle fut évacuée et personne ne pourra jamais revenir y vivre en raison de son extrême contamination.
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Dans Pripyat, tout était à la gloire du communisme. Cette ville moderne comptait des théâtres, des écoles, des piscines. Même un parc d’attraction était tout prêt pour son inauguration mais ses auto-tamponneuses, sa grande roue et ses manèges n’auront jamais servi.
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