[VIDEO] BTP, transports... Cash Investigation revient sur l'addiction aux travailleurs détachés
Cash Investigation revient ce mardi soir dans un nouveau numéro "Salarié à prix cassé, le grand scandale". L'enquête s'interressera notamment au recours à des travailleurs détachés sur le chantier du terminal méthanier de Dunkerque piloté par EDF, celui de l'EPR de Flamanville ou encore dans les transports routiers. Heureusement, les patrons s'entraînent désormais pour savoir comment réagir face aux assauts répétés d'Elise Lucet ! Extraits.
Mis à jour
24 mars 2016
L'émission de France 2 Cash Investigation revient ce mardi 22 mars sur la directive européenne sur le travail détaché. L'explosion du recours à ces travailleurs low-cost - en France, leur nombre a été multiplié par dix en 10 ans - a créé une situation de dumping social dans de nombreux secteurs et les autorités européennes se sont engagées à prendre des mesures pour éviter les abus.
Cash Investigation "Salarié à prix cassé, le grand scandale", à revoir en replay ici
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Décembre 2022
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Décembre 2022
Indice mensuel du coût horaire du travail révisé - Salaires et charges - Tous salariés - Industrie manufacturière (NAF rév. 2 section C)
base 100 en décembre 2008
Pour illustrer cette situation, l'enquête démarre sur le chantier du terminal méthanier de Dunkerque, piloté par EDF. Les ouvriers roumains y travaillent jusqu'à 45 heures par semaine, pour moins que le Smic... Derrière ces travailleurs, des entreprises spécialisées dans ce "détachement frauduleux", comme Atlanco, une entreprise irlandaise d’intérim qui fournit des travailleurs low-cost à toute l’Europe, notamment dans l’agroalimentaire ou le BTP. Parmi ses clients, le français Bouygues, qui a été condamné en première instance pour "travail dissimulé" sur un autre chantier prestigieux : l'EPR de Flamanville.
Le transport routier est également connu pour raffoler des travailleurs détachés. L'émission prend l'exemple d'un chauffeur roumain chez le français Geodis et qui touche un salaire mensuel brut de 237 euros, hors prime journalière... le tout avec des conditions de travail déplorables avec le camion faisant office de dortoir ou les week-end passés sur le parking de l'entreprise pendant les neuf semaines de mission sans retour possible dans le pays d'origine. Le directeur de SNCF Logistics Alain Picard a tout de même accepté de répondre aux questions d'Elise Lucet, mais ne semble pas faire preuve de beaucoup de bonne volonté...
Leçons de com' pour patrons nerveux
Dernier extrait à avoir retenu notre intention, ce coup de fil passé par le patron de Bouygyes Construction, Philippe Bonnave, qui souhaite récupérer les images tournées lorsque la journaliste Elise Lucet avait tenté de l'interviewer. A la question de savoir pourquoi cette demande, l'intéressé répond : "A titre documentaire, pour analyser mon comportement et voir si je peux m'améliorer dans ce genre de situation". Les patrons se mettraient-ils au media training ? L'agence de communication Publicis propose en effet une formation pour savoir comment "réagir face à Cash Investigation".
La tentative d'interview "sauvage" est en effet un classique de Cash Investigation. Un procédé qui vise à contourner une communication verrouillée et qui ne manque pas d'agacer, et donc de pousser à la faute, les dirigeants peu à l'aise dans ce genre d'exercice. C'était le cas par exemple pour le patron de Huawei France, qui avait aussi bien réagi au cours de l'émission... que dans ses commentaires recueillis par L'Usine Nouvelle à la suite de la diffusion. Un bon exemple de ce qu'il ne faut (surtout) pas faire.
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