Un radiateur avec batterie connectée, récompensé au Salon Pollutec
La Vitrine de l’innovation était l’occasion de découvrir l’inventivité dans le secteur de l’environnement et des cleantech. Une vingtaine de start-up, PME et grandes entreprises présélectionnées ont concouru. Mercredi 30 novembre, trois d’entre elles ont été distinguées.
Fluidon pour son analyseur microbiologique autonome qui permet de quantifier les bactéries de type Escherichia coli et les Coliformes dans l’eau. Il effectue in situ de manière automatique les prélèvements, mais aussi les opérations de traitement et d’analyse. Il peut fonctionner dans des environnements extrêmes. Waga Energy développe une solution d’épuration du biogaz pour le valoriser en bio-méthane qui peut être injecté dans le réseau.
Mais le premier lauréat est la start-up Lancey, qui veut changer la vie de millions d’habitants avec son radiateur communicant avec batterie connectée. Créée en juin dernier par Raphaël Meyer, Gilles Moreau et Hervé Ory, elle a déposé trois brevets (deux autres sont en cours) pour protéger son invention.
La France, championne d’Europe de la précarité énergétique
"Notre objectif est d’utiliser la batterie pour stocker de l’énergie en heure creuse et de la délivrer pendant les heures de pointe, quand l’énergie est plus chère et plus polluante surtout quand on doit relancer les centrales thermiques en hiver", explique Raphaël Meyer. Ces radiateurs (vendus 1000 euros l’unité) vont être industrialisés en 2017 avec une commercialisation au cours du second semestre de cette même année. La production sera réalisée dans la région grenobloise. "Nous réaliserons l’assemblage. Pour le reste le sourcing est essentiellement français".
Lancey part du constat que le "grille-pain" énergivore est encore omniprésent. "Il existe encore 30 millions de convecteurs utilisés en France qui équipent la moitié des logements sociaux", se désole Raphaël Meyer, qui rappelle que "la France est le pays d’Europe qui dispose de l'énergie la moins chère, mais qui est le plus touché par la précarité énergétique".
Olivier Cognasse, à Lyon
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