[Edito vidéo] Un monde à rebâtir
L'édito de Christine Kerdellant, directrice de la rédaction de L'Usine Nouvelle.
Nous avons sacrifié nos usines et nos ouvriers en acceptant une « mondialisation malheureuse, déséquilibrée et sans éthique ». Tout a commencé avec les constructeurs japonais dans les années 1980 : plus performants que les occidentaux, même sur notre sol, ils ont poussé les Etats-Unis à aller chercher une main d’œuvre bon marché au Mexique. La financiarisation aidant, la recherche de bénéfices accrus a conduit à recourir aux pays qui font travailler des enfants ou des ouvriers migrants dans des conditions inhumaines. Nous avons voulu croire qu’en quelques années, ces nouveaux acteurs acquerraient notre niveau de vie.
La France périphérique a fait les frais d’une mondialisation malheureuse, déséquilibrée et sans éthique.
La « France périphérique » et la Rust Belt ont fait les frais de cette vision irénique et les populistes ont raflé la mise. Et le pire est devant nous : la déferlante chinoise. Le pays-continent, devenu la base de production préférée des constructeurs, va détruire l’industrie automobile européenne comme elle a détruit notre industrie photovoltaïque.
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