Trois entreprises emblématiques du Japon, Toyota, Nissan et Panasonic, ont annoncé mercredi des augmentations salariales supérieures à celles de l'année dernière, un geste qui devrait satisfaire le Premier ministre Shinzo Abe mais qui ne suffira probablement pas à entraîner un mouvement d'ensemble.
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\ 10:37
Mis à jour 18 Mars 2015
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Toyota, le premier constructeur automobile mondial, a annoncé ce mercredi 18 mars que ses salariés au Japon verraient leur salaire de base mensuel augmenter de 4 000 yens (31 euros), une revalorisation sans précédent depuis plus de 10 ans mais inférieure aux 6 000 yens que réclamaient les syndicats.
En tenant compte des augmentations automatiques liées à l'ancienneté, la hausse est de l'ordre de 3,2%.
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Nissan, concurrent direct de Toyota, a augmenté de 5 000 yens le salaire de base mensuel et Panasonic a consenti une majoration de 3 000 yens.
Selon des estimations des syndicats de 25 grandes entreprises, les salaires y ont été augmentés en moyenne de 3.013 yens, soit une revalorisation supérieure de 75% à celle consentie l'an dernier.
L'an dernier, les grands groupes avaient augmenté les salaires de 2,19% en moyenne, du jamais vu depuis 15 ans, en comprenant les augmentations à l'ancienneté. Cette année, les économistes attendent des gestes de l'ordre de 2,5%.
Pour la deuxième année consécutive, les grands exportateurs nippons répondent ainsi à l'appel de Shinzo Abe en faveur d'un cycle vertueux de hausse des profits, des salaires et des prix pour mettre fin à deux décennies de déflation et permettre une croissance durable.
La dépréciation du yen qui a résulté de la politique de relance économique et de soutien monétaire a gonflé les bénéfices des grands groupes exportateurs mais elle a aussi accru les coûts des sociétés qui importent et de nombreuses petites et moyennes entreprises qui, elles, ne sont pas en mesure d'accroître les salaires de leurs employés.
Environ 70% des travailleurs japonais sont employés par des PME.
"La hausse des salaires sera largement limitée aux grandes entreprises", dit Hisashi Yamada, chef économiste au Japan Research Institute. "Un yen faible fait plus de tort que de bien aux PME et aux entreprises en dehors de Tokyo. Sans compter que la hausse de la TVA de l'an dernier continue de peser sur la consommation privée, forçant beaucoup de PME à réduire leurs prix de vente."
Avec Reuters (par Chang-Ran Kim et Tetsushi Kajimoto, avec Mari Saito et Maki Shiraki, Véronique Tison pour le service français)
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