Start-up ? Démarrer c'est bien, grandir c'est mieux
Start-up ! Le mot est sur toutes les bouches. Pas une journée sans que l'on n'entende parler d'elles. Des objets connectés au Big Data, de la cybersécurité aux drones, les start-up sont partout. L'expression, désignant à l'origine de jeunes entreprises innovantes plutôt issues du web, a même été adoptée par les grands groupes. Tout le CAC 40 tente ainsi de se réinventer en "mode start-up". Et si l'on ajoute à cela le "bruit" médiatique autour des start-up (alimenté notamment par votre serviteur ici écrivant), notre esprit sature et le mot devient vide de sens.
Cette boulimie de start-up interroge : que cache cet engouement pour les start-up ? Projette-t-on sur elles une image de l'entreprise idéale ? Ce serait évidemment se tromper gravement. Pour s'en convaincre, il suffit de discuter quelques instants avec ces entrepreneurs qui se lancent dans l'aventure. Les conditions de travail y sont spartiates. Petits salaires, horaires à rallonge et pâtes sont au menu des premiers mois voire années de lancement. Rien n'y fait. Malgré tous ses désavantages compétitifs, la start-up demeure sexy.
Ceci n'est pas sans poser question sur les envies de notre pays. Doit-on se réjouir de notre armée de start-up ou s'en inquiéter ? L'enjeu pour la France est-il de créer beaucoup d'entreprises, de lancer une foule de start-up ? Ou de faire émerger des entreprises qui comptent ? De faciliter la croissance de groupes ambitieux décidés à jouer dans la cour des grands, c'est-à-dire au niveau mondial ? En d'autres termes, démarrer (start-up) des entreprises, c'est bien mais les développer, c'est mieux. Parlons moins des start-up et plus de "grow-up" !
Thibaut De Jaegher
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