Servier et Poietis développent un tissu de foie artificiel bio-imprimé en 3D
Le laboratoire Servier et la start-up Poietis ont annoncé leur partenariat mercredi 19 septembre. Ensemble, ils comptent développer un tissu de foie bio-imprimé en 3D afin de tester la toxicité hépatique de molécules en développement.
Après la peau, Poietis s'attaque au foie. La start-up girondine et le laboratoire pharmaceutique français Servier ont annoncé un partenariat mercredi 19 septembre afin de développer des tissus de foie artificiel bio-imprimés en 3D. Ces derniers serviront à tester la toxicité hépatique des molécules mises au point par Servier.
"30 % des molécules en cours de développement ne sont pas mises sur le marché à cause de leur toxicité hépatique", explique Bruno Brisson, le dirigeant de Poietis. Pour évaluer les effets d’un médicament sur le foie, les laboratoires pharmaceutiques utilisent aujourd’hui des modèles de foie artificiels en deux dimensions avant de tester les médicaments sur des animaux.
VOS INDICES
source
165 -2.37
Août 2023
PVC
Base 100 en décembre 2014
97 =
Juillet 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 21.20 − Préparations pharmaceutiques
Base 100 en 2015
131.1 -3.1
Juillet 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
Des tissus complexes semblables au foie humain
Le processus de bio impression mis au point par Poietis permet de combiner différents types de cellules: des cellules hépatocytes, des macrophages. Les modèles actuels ne combinent qu’un ou deux types de cellules différentes. "Avec la bio-impression, nous pouvons obtenir un tissu complexe qui se rapproche le plus possible de la structure du foie", avance Bruno Brisson.
Utiliser des modèles de foie plus fidèles au foie humain permettrait à Servier de juger plus en amont de la toxicité d’une molécule et de l’écarter rapidement si celle-ci est trop toxique pour l’organisme. "Le coût de développement d’une molécule est très important pour un laboratoire, de l’ordre d’un milliard d’euros", rappelle Bruno Brisson.
Le développement de ces foies artificiels bio-imprimés n’en est qu’aux prémisses. Poietis a développé un premier prototype en interne début septembre et espère désormais profiter des compétences en recherches cellulaires de Servier pour réaliser des modèles plus aboutis. La start-up attend de premiers résultats d’ici à un an et demi.Le concurrent américain de Poietis, Organovo, commercialise depuis 2015 un modèle de foie bio-imprimé en 3D. La start-up tricolore a, pour sa part, préféré se concentrer sur des modèles de peau dans un premier temps: son modèle Poieskin est commercialisé en petites quantités depuis début 2018.
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