Sea Bubbles lève 3 millions d’euros pour financer ses premières séries
Les bateaux électriques de Sea Bubbles pourront bientôt voler sur la Seine. La start-up vient de lever 3 millions d’euros auprès de la Maif pour financer sa phase de prototypage. Elle prévoit ensuite une nouvelle levée de fonds de 15 millions d’euros pour commencer l’industrialisation.
Les premières bulles n’ont pas encore touché l’eau. Mais Sea Bubbles continue de tracer sa route. La start-up créée en janvier 2016 par le navigateur Alain Thébault et le véliplanchiste suédois Anders Bringdal vient de lever 3 millions d’euros auprès de Maif Avenir, le fonds d’investissement du groupe d’assurance mutualiste.
"Nous sommes très impliqués sur la thématique des smart cities, explique Thomas Ollivier, le responsable de la stratégie économie collaborative et pratiques émergentes à la Maif. Cet investissement nous permet de mieux comprendre les nouveaux usages et permet de réinventer les modes de mobilité pour nos sociétaires."
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Des bateaux électriques volants
Sea Bubbles veut développer des bateaux électriques destinés aux voies fluviales urbaines. Ces bulles ont une particularité. Elles "volent" sur l’eau en se levant sur des patins (des foils), sans créer de remous ou de vagues. Ces véhicules "zéro émissions" ont séduit Anne Hidalgo, la maire de Paris. Dès février 2016 elle a souhaité que Paris soit la première ville à tester les bulles électriques.
Cette levée de fonds s’ajoute au premier tour de table réalisé en début d’année auprès notamment d’Henri Seydoux, le fondateur de Parrot, et du fonds Partech Ventures. Elle va permettre à Sea Bubbles de couvrir le financement de deux prototypes et d’une première série de dix bulles prévue pour des essais de navigation sur la Seine au mois de juin prochain.
Mais déjà, les deux fondateurs se lancent dans l’étape d’après. "Nous souhaitons désormais lever 15 millions d’euros, si possible auprès d’un investisseur français, pour lancer la phase d’industrialisation", explique Alain Thébault. Des investisseurs ont déjà marqué leur intérêt pour ce nouveau tour de table, selon la start-up.
De nombreux contacts commerciaux
Car Sea Bubbles veut aller vite. "Nous recevons beaucoup de demande, notre boîte mail ne désemplit pas !", s’enthousiasme Alain Thébault. Plusieurs villes prévoient ainsi de tester aussi le bateau, comme Londres, Genève ou New York. Une entreprise californienne aurait aussi prévu d’acheter des bulles pour pouvoir éviter les embouteillages monstrueux entre San Francisco et la Silicon Valley en passant par la baie.
La start-up ne prévoit cependant pas de fabriquer elle-même ses petits navires. "Nous fabriquerons nos bateaux là où nous aurons des commandes, explique Anders Bringdal. Il y a des chantiers navals partout dans le monde qui peuvent répondre à nos commandes."
La jeune société prévoit différents modèles de bulles électriques. Pour Paris, elle prévoit une bulle à faible vitesse, du fait de la réglementation fluviale qui n’autorise pas de dépasser les 18 kilomètres heure dans la capitale. Pour les autres projets, un bateau plus rapide (25-30 kilomètres heure) est prévu.
Sea Bubbles va aussi développer un modèle autonome, plus facile à concevoir sur l’eau que sur la route selon la start-up. "Regardez le Vendée Globe, les bateaux sont autonomes une grande partie du temps", souligne Anders Bringdal.
Prochaine étape pour la jeune pousse française, le Consumer electronic show (CES) de Las Vegas au mois de janvier. Sea Bubbles participera au salon et prévoit une surprise...
Arnaud Dumas
L’argument convaincant
Encore très en avance de phase, le projet de Sea Bubbles commence à se concrétiser. La start-up met en place son conseil d’administration dans lequel figureront ses investisseurs et va désormais devoir se structurer en interne pour faire face à son développement.
Sea Bubbles en chiffre
Chiffre d’affaires : pas encore
Effectif : 10 personnes
Montant de l’investissement : 3 millions d’euros
Investisseur : MAIF Avenir
Secteur : nautisme
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