[Science-friction] Les entreprises de la cybersurveillance devant leurs responsabilités
Les entreprises de la cybersurveillance affirment depuis des années ne pas être responsables de l’usage qui est fait de leurs technologies. Mais le français Nexa Technologies vient d’être mis en examen, notamment pour complicité de torture. Son système de surveillance, vendu en 2014 au régime égyptien, aurait été utilisé par Al-Sissi pour réprimer ses opposants.
Les technologies de cybersurveillance constituent des biens à double usage (BDU). D’un côté, elles peuvent enrichir l’arsenal militaire des Etats, notamment dans la lutte contre le terrorisme. De l’autre, elles peuvent être utilisées par des régimes non-démocratiques pour surveiller la population, voire réprimer des contestations. Le problème n’est pas nouveau, comme l’a récemment rappelé le scandale Pegasus, du nom du logiciel israélien utilisé par différents régimes pour espionner des journalistes et hommes politiques (dont le président Emmanuel Macron).
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