[Reportage] Toujours sous blocus, le Qatar développe ses relations de business avec la France
Le Qatar, le petit émirat gazier, a su transformer le blocus imposé en 2017 par ses voisins arabes en opportunité économique. Au delà de la réorganisation de sa chaîne logistique, il investit sur de grands projets d’infrastructures, son aménagement urbain, diversifie ses investissements financiers et prépare sa Coupe du monde de football de 2022. Les entreprises françaises en bénéficient fortement. A condition d'apporter les meilleures technologies.
"On l’a appelé dix fois, il ne nous a jamais répondu. C’est très important de le rencontrer", confie Christian Laugier, sirotant son thé à la cardamone servi protocolairement en guise de bienvenue. Le directeur exécutif Moyen-Orient d’Egis attend l’arrivée imminente de son Excellence Saad bin Ahmad Al Muhannadi, Président d’Ashghal, l’Autorité qatarie des travaux publics. Le Qatar est le deuxième marché en termes de chiffre d'affaires, après la France, du cabinet d’ingénierie qui compte notamment à son actif le métro de Doha. Le tête-à-tête business dure 15 minutes montre en main – Son excellence a rendez-vous dans la foulée avec une délégation ukrainienne. Christian Laugier en sort ravi : "les Qataris apprécient l’effort que nous faisons de venir les voir, lorsque que de nouveaux projets sortiront, ils penseront à nous".
Cet entretien a été organisé par Qadran, cercle économique franco-qatari, qui a emmené pour la première fois une délégation d’entreprises françaises au Qatar, à l’occasion du salon Qitcom, le plus important événement technologique de l’émirat, dédié cette année aux "Safe Smart Cities", qui s’est déroulé du 29 octobre au 1 er novembre. Aux côtés d’Egis, de grandes entreprises telles que Alstom, Thales, Atos, SNCF, RATP, Vinci, mais aussi des PME comme Gaussin Manugistique et H4D, ainsi que des start-up (Bovlabs, Stellar Wind).
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