Renault mise sur les voiliers de Neoline pour transporter ses véhicules outre-Atlantique
Pour réduire l'empreinte carbone de ses transports de véhicules en cargo outre-Atlantique, Renault a annoncé s'être associé à l'armateur nantais Neoline. L'objectif est de mettre en service d'ici 2021 deux cargos à propulsion éolienne. Chacun devrait coûter environ 35 millions d'euros.
En pleines Assises de la Mer, le constructeur automobile Renault a annoncé le 27 novembre la signature d’un partenariat de trois ans avec la start-up nantaise Neoline, dont l’ambition est de "devenir le premier armateur tourné vers la sobriété énergétique, en s’appuyant sur une propulsion principale à la voile".
Actuellement, Renault convoie près de 60% de ses pièces et véhicules par voie maritime. L’objectif est de développer "un service de transport maritime durable" pour transporter entre 50 et 100 véhicules par an entre Saint-Nazaire, la côte Est des Etats-Unis et Saint-Pierre & Miquelon à partir de 2021.
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Deux cargos à propulsion éolienne seront mis en service. Ils devraient permettre au groupe automobile de réduire son empreinte carbone de 25% entre 2010 et 2022, dont 6% pour la chaîne logistique. Chaque navire devrait coûter environ 35 millions d’euros. La construction du premier devrait commencer durant le premier semestre de 2019, et celle du second quelques mois plus tard.
(Vidéo : Partenariat Groupe Renault & Neoline Shipdesign)
Jusqu'à 90% d'émissions de CO2 en moins
Démarré en 2015, le projet de Neoline a permis de concevoir un démonstrateur commercial de 136 mètres de long et de 4 200 m² de voilure gérés par 15 membres d’équipage. Alliée à une vitesse dite économique (13 jours pour traverser l’atlantique contre 8 jours pour une propulsion classique), la propulsion éolienne permettra à ce navire-roulier de réduire jusqu’à 90% ses émissions de CO2, par rapport à un cargo traditionnel sur un trajet équivalent.
"L’ambition du Groupe Renault est de réduire l’empreinte écologique de chaque véhicule tout au long de son cycle de vie, depuis l’acheminement des pièces de fabrication jusqu’à la livraison et le traitement en fin de vie", expose Jean-Philippe Hermine, Directeur Stratégie et Plan Environnement du Groupe Renault dans un communiqué.
D’autres initiatives, comme "le transport au gaz naturel entre fournisseurs de pièces et sites de production, l’évaluation des performances environnementales des transporteurs, la modernisation des flottes de camions, ou encore l’optimisation de nos flux pour réduire le nombre de kilomètres parcourus et supprimer les trajets à vide" sont développées, selon Jean-François Salles, Directeur Programmation Industrielle Alliance.
De son côté, Neoline entend apporter "une réponse française innovante à un défi environnemental universel tout en restant dans un cadre industriel et compétitif", précise Jean Zanuttini, son directeur général.
(Photos : Mauric)
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