"Recherche, industrie et politique doivent se parler", selon Carole Chrétien (CNRS)
Carole Chrétien, la directrice des relations avec les entreprises du CNRS, travaille à créer une relation équilibrée entre le vaisseau amiral de la recherche française et le privé, dans l’intérêt de la science.
L'Usine Nouvelle. - Vous êtes arrivée au CNRS il y a un an. Pourquoi rejoindre cette institution de la recherche publique après cinq ans en tant que directrice générale déléguée du Medef ?
Dans ma carrière, j’ai toujours accompagné les entreprises, côté public ou privé. On est venu me chercher parce que j’avais cette expérience des deux mondes et que j’étais convaincue de la nécessité de rapprocher la science de la société et des entreprises afin de relever les défis sociétaux et environnementaux actuels. Le CNRS connaît les entreprises, mais le paysage économique change. On peut citer la loi Pacte, la création des entreprises à mission et des raisons d’être, les défis environnementaux… Autant de bouleversements que le CNRS a besoin de bien comprendre pour avoir un impact sur le monde économique.
C’est le rôle de la direction des relations avec les entreprises ?
L’interaction du CNRS avec le monde économique est inscrite dès son décret fondateur de 1939. En 2019, le CNRS s’est doté d’un contrat d’objectifs et de performance pour quatre ans, qui inscrit la volonté de renforcer les relations avec les entreprises. Quand je suis arrivée, nous avons donc réfléchi à comment faire plus, à comment redéfinir notre relation avec les entreprises. Qu’est-ce que l’on veut faire, quels outils privilégier et quel déploiement opérationnel dans les territoires et disciplines du CNRS. Quels sont les entreprises et secteurs d’activité avec lesquelles nous devons plus travailler, comment nous pouvons être plus accessibles par exemple pour les PME et les ETI.
Tous les chercheurs ne sont pas enclins à collaborer avec les entreprises...
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