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Selon Geoffroy Roux de Bézieux, le CICE ne suffira pas à retrouver de la compétitivité. Les entreprises ont enregistré une hausse cumulée de 37,6 milliards d’euros de leurs prélèvements obligatoires depuis quatre ans, selon le Medef. Et l’effet du CICE ne sera pas suffisant pour revenir au niveau de 2010.
Alors que la mobilisation patronale se prépare, Geoffroy Roux de Bézieux, le vice-président délégué du Medef, affûte ses arguments. Avec un angle précis, celui de la compétitivité fiscale des entreprises françaises.
Pas question pour le représentant du Medef de se positionner dans la revendication aveugle au cours de cette mobilisation : "Je pense qu’il vaut toujours mieux être pédagogue et rationnel, confie-t-il. Je ne suis pas sûr qu’il y aura des sifflets…"
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Plutôt que les slogans et banderoles, l’organisation patronale s’est livrée à une opération de "data crunching". En ligne de mire, les 40 milliards d’euros de réduction promis par le gouvernement dans le cadre du pacte de responsabilité.
PAS D’EFFET DIRECTS ET IMMÉDIATS SUR L’EMPLOI
"Il s’agit de poser le décor en termes cartésiens et chiffrés, déclare Geoffroy Roux de Bézieux. Ce qu’a fait le gouvernement actuel avec le CICE et le pacte de responsabilité amorce une réflexion. Mais nous voulons avoir un discours argumenté pour expliquer que cela ne produira pas d’effets directs et immédiats sur l’emploi."
L’organisation patronale a fait ses calculs : entre 2010 et 2014, l’enveloppe globale des prélèvements obligatoires sur les entreprises aura augmenté de 37,6 milliards d’euros en cumulé. Les premiers effets du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) ramènent ce chiffre à 31,1 milliards d’euros en 2014.
Pour 2015, selon les projections du Medef, les prélèvements devraient encore augmenter de 4,5 milliards d’euros par rapport à 2014, pour atteindre 42,1 milliards d’euros en cumulés depuis 2010. Le CICE et le pacte de responsabilité devraient toutefois monter en puissance l’année prochaine et réduire la charge des prélèvements obligatoires de 16,5 milliards d’euros en tout. Le solde des augmentations d’impôts et taxes cumulées devrait donc atteindre 25,6 milliards d’euros l’année prochaine.
Récupérer la perte de compétitivité
"La conséquence, c’est que nous n’avons pas retrouvé de compétitivité par rapport aux pays voisins, souligne Geoffroy Roux de Bézieux. L'effet sur l’emploi du CICE est donc loin de ce que l’on peut attendre."
La crainte des membres du Medef réside dans les contreparties demandées par les parlementaires. Cet exercice pédagogique mené par l’organisation patronale lui permet de montrer que le pacte de responsabilité ne lui permettra pas de relancer l’emploi à court terme. "Pour récupérer la perte de compétitivité, il va falloir du temps", note Geoffroy Roux de Bézieux.
C’est aussi l’occasion pour le Medef de pointer du doigt deux types de fiscalités particulièrement : les impôts de production et la fiscalité locale, qu’il estime trop élevés.
Arnaud Dumas
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