PSA et l’Ecole polytechnique signent pour trois ans
Le constructeur automobile a renouvelé pour trois ans la chaire d’enseignement et de recherche André Citroën créée avec l’Ecole Polytechnique. Au programme : les matériaux micro et nano-structurés, les méthodes de fabrication durable, mais aussi la santé et le bien-être à bord des véhicules.
En 2011 l’Ecole polytechnique avait lancé avec le groupe PSA la chaire d’enseignement et de recherche André Citroën. Financée sous forme de mécénat, la chaire a pour but d’établir des coopérations dans la durée, dans l’enseignement (masters et cycle ingénieur) comme dans la recherche. Les deux partenaires, au terme des cinq ans prévus, ont renouvelé pour trois ans leur accord. Tout en faisant évoluer les thématiques, pour répondre aux nouvelles priorités du constructeur automobile, tout en préservant l’intérêt scientifique pour les chercheurs et les étudiants.
"La chaire était axée au départ sur la modélisation et la simulation numérique pour la conception des matériaux et des structures pour l‘automobile. Cette thématique reste valable, mais elle s’est étendue vers de nouveaux enjeux, tels que la fabrication durable, la fiabilité des matériaux, et la problématique de la santé et du bien-être à bord des véhicules", explique Patrick Le Tallec, le directeur du Laboratoire de Mécanique du Solide (LMS) de l’Ecole polytechnique.
Des capteurs à base de nanotubes de carbone
Dans sa première phase, la chaire André Citroën a permis de financer plusieurs thèses et post-doctorats, essentiellement sur la modélisation de matériaux du futur qui intéressent PSA. Pour étudier, par exemple, la stabilité et les mécanismes de rupture de matériaux sandwich d’aluminium renforcé, ou la fatigue des matériaux dans des conditions réelles de conduite. Mais des projets ont aussi démarré sur la conception de capteurs de gaz à base de nanotubes de carbone, en collaboration avec le LPICM (Laboratoire de physique des interfaces et des couches minces), autre laboratoire de Polytechnique associé à la chaire. Un projet qui ouvre une nouvelle thématique sur la santé et le confort à bord, poursuivie dans la deuxième phase de la chaire.
Les problématiques de fabrication durable sont aussi au menu de la chaire pour les 3 années à venir. La fabrication additive (du type impression 3D), parce qu’elle économise de la matière, mais aussi parce qu’elle permet de fabriquer "à la demande", notamment des pièces de rechange, est au programme.
Les échanges internationaux dynamisent la recherche
Un important volet de la chaire, destiné à s’intensifier, repose sur des échanges internationaux – stages d’étudiants et séjours de professeurs. La chaire André Citroën a des accords avec l’université de Jiao Tong à Shanghai, le Caltech (Etats-Unis), et l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ). "Les échanges avec le Caltech nous ont par exemple permis de récupérer des compétences sur la lithographie des matériaux, utilisées pour modifier leur micro structure", raconte Patrick Le Tallec.
L’Ecole polytechnique a aujourd’hui 20 chaires d’entreprise actives, en physique et mécanique, mais aussi en économie, informatique, mathématiques appliquées, management de l’innovation et entrepreneuriat. Ses partenaires industriels sont des groupes tels que PSA, Renault, EDF, Cisco, Axa, Total, Saint-Gobain, Veolia, Air Liquide, etc.
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