Pourquoi Mauboussin rapatrie sa production en Europe
Le joaillier Mauboussin boucle la relocalisation de ses prestataires industriels. Moins pour surfer sur la vague du made in France que pour être plus agile.
Le déclic s’est produit en 2014, après la décision de Mauboussin de quitter les États-Unis. À l’époque, la maison fondée en 1827 fermait sa boutique sur Madison Avenue, dans Manhattan, pour se recentrer sur ses principaux marchés, la France, le Benelux, la Suisse, le Japon et l’Afrique du Nord. « Nous nous sommes rendus compte que nous pouvions optimiser la gestion en rapprochant notre outil de production, alors constitué à 80 % d’ateliers en Thaïlande, en Chine et en Inde », relate Alain Némarq, le président de Mauboussin.
Premier avantage, des délais d’approvisionnement raccourcis. Ainsi, produire en Europe prend quatre à cinq semaines, contre neuf à dix en Asie. Cela permet aussi de se passer d’intermédiaire. En fabriquant en France, le poinçon de garantie du bijou est apposé directement dans l’usine, alors qu’à l’étranger le joaillier est dans l’obligation d’avoir un prestataire qui s’en charge. D’où un coût et un temps d’ouvrage supplémentaires.
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