Pour François Hollande, "ça va mieux"
Dans l’émission "Dialogues citoyens" sur France 2, le chef d’Etat a défendu son bilan dans le domaine économique.
Comment redresser la barre d’une courbe de confiance en berne ? Sur le plateau de l’émission "Dialogues citoyens", le président de la République a surtout tenu à défendre son bilan. Les résultats pour François Hollande ? Ils sont déjà là. Le chef de l’Etat l’a affirmé et réaffirmé toute la soirée. "Oui, ça va mieux", a-t-il martelé. Et de détailler qu’il y a désormais "plus de croissance, plus de compétitivité, moins d’impôts et plus de marges pour les entreprises ".
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François Hollande met en grande partie cette amélioration au crédit de sa politique de l’offre en faveur des entreprises. "L’an dernier, il y a eu 100 000 emplois nets de plus en France. Je pense que c’est largement due à cette politique-là", défend le chef de l’Etat, qui souligne aussi le redémarrage de l’investissement.
160 000 emplois supplémentaires
De quoi défendre encore une fois le pacte de responsabilité face à la gauche de sa majorité, peu convaincue par les 34 milliards d’euros déjà injectés pour les entreprises. "Ce n’est pas une aide aux patrons. C’est une aide pour les salariés", a-t-il assuré. L’amélioration reste cependant timide. "Nous créons moins d’emplois que d’autres pays", reconnait François Hollande, qui table sur une accélération des créations d’emplois en 2016, avec 160 000 emplois supplémentaires.
Même s’il entend "réformer jusqu’au bout", François Hollande a pourtant aussi esquissé un méa-culpa sur ses réformes économiques, estimant qu’il "aurait dû aller encore plus vite". Sur le projet de loi El Khomri sur le droit du travail, il a reconnu qu’il y aurait pu avoir "un temps de concertation supplémentaire" sur la préparation de la loi qui doit permettre de "réembaucher en CDI". Le chef de l’Etat envisage des "corrections" du projet de loi, en refusant de la retirer. "Cette réforme c’est plus de dialogue social dans l’entreprise, plus de clarté dans les règles pour le licenciement", a-t-il encore défendu.
Stabilité pour les salariés
La confrontation avec la chef d’entreprise Anne-Laure Constanza, patronne d’une PME de 35 salariés de vente sur internet de vêtement de grossesse a en revanche tourné au dialogue de sourd. "Je ne suis pas venu vous demander de l’aide mais de libérer les freins", a attaqué la pdg d’Envie de fraise, qui critique la loi encadrant le nombre de stagiaires par entreprises ou la durée minimale des contrats à temps partiel. Face à la chef d’entreprise, François Hollande s’est montré incisif. "Il était légitime qu'on fixe un certain nombre de règles", a-t-il assuré en rappelant "les abus" de certaines entreprises sur les stages et la possibilité pour certaines branches à déroger au seuil de 24 h des contrats à temps partiel. "Il est très important de la donner de la stabilité aux entreprises. Mais il est aussi très important de donner de la stabilité aux salariés", a balayé le chef de l’Etat.
Interpellé par un électeur du FN, sur les fermetures d’usines, le chef de l’Etat a cependant reconnu ses limites. "Notre intention n’est pas de protéger l’emploi, comme si c’était immuable, mais de permettre qu’il y ait de nouveaux emplois", a rappelé le chef de l’Etat.
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