Pour fêter ses 30 ans, Disneyland Paris prépare un spectacle avec 200 drones
Des jets d’eau, des effets de lumière, de brume, des lasers, des personnages Disney… Et des drones, au nombre de 200, vont illuminer le ciel de Disneyland Paris (Seine-et-Marne) et son immense château pour les 30 ans du parc d’attractions, à partir du 6 mars prochain. Les drones en question formeront le nombre 30 pendant la prestation. La société bordelaise Dronisos, spécialiste du vol en essaim de drones et qui a déjà assuré l’ensemble des spectacles de drones de l’Exposition universelle de Dubaï, réalisera le show.
Ce spectacle, baptisé «Disney D-Light», sera visible plusieurs fois par jour, et sera le premier du groupe Disney à utiliser des drones en extérieur. En 2018, un premier spectacle à l'intérieur du parc les utilisait pour figurer les ennemis des Avengers. « En extérieur, la difficulté, c’est d’avoir toutes les réglementations nécessaires vis-à-vis de la préfecture, explique Laurent Perchais, directeur de Dronisos. Il faut aussi s'intégrer à un spectacle pyrotechnique, et prendre en compte la météo, bien sûr. »
Pour mettre sur pied un tel spectacle, « on fait d'abord un storyboard avec les mouvements, validé par le client, raconte le directeur. On procède ensuite à la simulation 3D, entièrement virtuelle, comme on ferait les premiers essais au cinéma ». Un « chorégraphe de drone », selon l'appellation officielle, a simulé le château de Disneyland Paris et calculé la vitesse et l'altitude nécessaires au spectacle. Après quoi, des essais ont lieu sur les zones de vol de l'entreprise, non loin de Bordeaux.
« Disney va se rendre chez nous dans quinze jours voir ce que cela donne, puis on va porter ce spectacle sur site, fin février ou début mars, pour le réaliser en conditions réelles et obtenir le rendu final », raconte le dirigeant de Dronisos. Si « Disney D-Light » n'est pas le spectacle le plus exigeant monté par Dronisos, il représente néanmoins un enjeu de taille pour l'entreprise, puisqu'« il faut s’intégrer à un château iconique et respecter les exigences artistiques et opérationnelles de Disney », reconnaît Laurent Perchais.
Une fréquentation en baisse
«Disney D-Ligh» est également l’occasion pour le parc de mettre à l’honneur le château de la Belle au bois dormant, rouvert depuis décembre 2021, après plus d’un an de travaux. Neuf entreprises, toutes françaises, ont été mobilisées pour les travaux de charpente, de couverture, de peinture et de ferronnerie. « Au niveau des charpentes, du taillage et du calepinage, tout est fait comme sur les autres châteaux français », déclarait dans une vidéo du groupe Adrien Beaugendre, meilleur ouvrier de France 2015 et employé chez Le Bras Frères. Le château se veut un hommage à la culture française, assure le groupe dans un communiqué, et a été inspiré par le Mont-Saint-Michel et les enluminures des Très Riches Heures du Duc de Berry.
Ouvert en 1992, Disneyland Paris est la première destination touristique d’Europe, mais pas la plus rentable : en 30 ans, le parc a presque toujours perdu de l’argent. Une situation financière que le Covid n’a pas arrangé, puisque Disneyland Paris a perdu plus de 7 millions de visiteurs en 2020 pour son parc principal, soit une baisse de 73% de sa fréquentation, d’après un rapport du site spécialisé Themed Entertainment Association. Fermé pendant 198 jours, il a pâti du manque de touristes étrangers. Le parc avait depuis redressé la tête et relancé ses spectacles depuis fin novembre.
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