Tout le dossier Tout le dossier
-
Economie numérique
Les sites de e-commerce et les livreurs sont-ils vraiment les grands gagnants du mouvement des gilets jaunes?
-
Social
Pourquoi les grandes entreprises multiplient les annonces de primes exceptionnelles
-
Energie
De quoi la prime Total de 1 500 euros est-elle le signe?
-
Matières premières
[Gilets jaunes] Pourquoi le prix du gazole pourrait baisser de 10 centimes
-
Aéro - Spatial
Pourquoi le kérosène des avions n'est pas taxé et n'est pas près de l'être
-
Éco - social
[Gilets jaunes] Les patrons accueillent favorablement les mesures d'Emmanuel Macron
-
Éco - social
Emmanuel Macron veut répondre à l’urgence sociale sans casser le moteur productif
-
Éco - social
"Pas de coût supplémentaire pour les employeurs, une bonne nouvelle" selon Jean Eudes du Mesnil (CPME)
-
Éco - social
[Gilets jaunes] Des mesures supplémentaires réclamées pour les PME
-
Infos Reuters
Gilets jaunes: Les ventes chutent de 15%-20% dans la grande distribution
-
Transport
La loi pour les transports du quotidien suffira-t-elle?
-
Éco - social
Les superstars et les Gilets jaunes
-
Technos et Innovations
L’étrange synergie entre les gilets jaunes et Facebook décortiquée
-
Infos Reuters
Les entreprises, "boucs émissaires" de la révolte, selon le Medef
-
Éco - social
[Vidéo] Pour répondre aux gilets jaunes, "il va falloir qu'on lâche du lest" sur les salaires, estime le PDG d'Orange
-
Éco - social
[Gilets jaunes] "Ne baissez pas les bras", les investisseurs étrangers mettent en garde Macron sur l'ISF
-
Infos Reuters
Malgré les promesses d'Edouard Philippe, le coût de l'électricité devra être répercuté, prévient EDF
-
Energie
Et si le moratoire sur la taxe carbone était une bonne nouvelle...
-
Éco - social
Brandi par les gilets jaunes, l’ISF "ce sont les entreprises qui le payaient"
-
Transition écologique et énergétique
Gilets jaunes et transition énergétique, le bal des faux-culs!
-
Agro
[Gilets jaunes] Les industriels de l'agroalimentaire s'inquiètent des conséquences des blocages
-
Social
"On a sous-estimé l’impact effroyable de l’ISF sur les entreprises", selon Xavier Fontanet
-
Éco - social
Taxe sur les carburants, prix de l’électricité et du gaz, débat sur la transition écologique : les annonces d’Edouard Philippe
-
Social
Face au mouvement des gilets jaunes, le gouvernement enterre (provisoirement) la vignette poids-lourds
-
Infos Reuters
Chez PSA Sochaux, la production bloquée par les "gilets jaunes"
-
Energie
Quand la France qui roule enfile son gilet jaune
-
Social
Les gilets jaunes, "du poujadisme événementiel et sans leader", selon le sociologue Jean Viard
-
Transports et logistique
Avec ou sans eux, comment les entreprises traversent le mouvement des "gilets jaunes"
-
Fiscalité
Le retour du ras-le-bol fiscal
"On a sous-estimé l’impact effroyable de l’ISF sur les entreprises", selon Xavier Fontanet
Xavier Fontanet, l’ancien président d’Essilor, a signé l’initiative « Changer par le don » qui incite les personnes aisées à consacrer 10 % de leurs revenus annuels ou de leur patrimoine à la philanthropie. Il a lui-même créé une fondation abritée par HEC qui permet à des créateurs d’entreprise issus de l’immigration et des quartiers difficiles d’accéder à des formations en stratégie de haut niveau. Il s'insurge contre l'idée d'un retour de l'ISF, qui mine le développement des entreprises, et défend le principe de la générosité privée.
Mis à jour
05 décembre 2018
L'Usine Nouvelle - Qu’est-ce qui vous a poussé à signer le manifeste "Changer par le don" pour que les riches consacrent une partie de leur revenu ou de leur patrimoine à l’intérêt général? Le mouvement des Gilets jaunes ?
Xavier Fontanet - Je n’ai pas attendu cette initiative, lancée par Serge Weinberg, pour donner, mais je n’en parlais pas car je considérais que c’était du ressort de la vie privée. Mais là je suis prêt à sortir du silence. Nous sommes nombreux parmi les entrepreneurs à être généreux. Les temps sont graves et oui, il y a des patrons sympas. La société a besoin de comprendre que nous avons un cœur.
VOS INDICES
source
La philanthropie c’est 7 milliards d'euros en France, deux fois plus que l’ISF, or une demande s’exprime sur tous les plateaux télé pour le rétablir. L’idée qu’il faille de nouveau taxer les hauts revenus et les richesses qui sont investies dans les entreprises revient, alors que cette politique a fait beaucoup de mal à l’industrie et aux entreprises françaises qui ont besoin de capital. On a sous-estimé l’impact effroyable de l’ISF sur l’exil, les cessions, le fait que des gens ne peuvent pas laisser leur capital investi dans les entreprises pour s’en acquitter. Avec les taux marginaux d'imposition et l’ISF, on était arrivé en France à des taux d’imposition supérieurs à 100 % du revenu. Il faut aussi expliquer cela.
À LIRE AUSSI
Interview de Xavier Fontanet, l'ex-PDG d'Essilor : « Il faut diffuser de la confiance »
Quels types d’actions menez-vous avec vos dons ?
J’ai créé une fondation abritée par HEC, qui a l’usufruit d’une partie de mes actions. Elle distribue des bourses de formation en stratégie d’entreprise à des entrepreneurs issus de l’immigration des quartiers. Il s’agit de dirigeants d’entreprises de plus de 1 millions d’euros de chiffre d’affaires, pas des start-up. Nous avons commencé par le Nord de Paris puis nous nous sommes étendus. Plus de 900 personnes sont passés par nos formations. Cela fait sept ans que j’anime ce programme. Les plus méritants vont à HEC. Le BCG prête aussi des consultants pour effectuer des missions. Cela fonctionne très bien. Certains de ces entrepreneurs ont connu de vrais succès, voire se sont développés en Californie.
Quel est le montant annuel de vos dons ?
Je ne veux pas entrer dans le détail mais c’est plus que ce que je ne dépense. Vous savez, c’est déjà une démarche délicate d’en parler. Je sais que je prends le risque d’être une cible, d’être accusé de pharisaïsme. Et puis ensuite des tas de gens vous sollicitent pour tout et n'importe quoi.
Le don pour des initiatives privées, c’est mieux que la redistribution par l’impôt votée par les représentants de la nation ?
La différence, c’est que nous ne donnons pas que de l’argent, nous sommes investis dans les actions. Nous y mettons notre énergie, nous donnons notre temps, notre expérience. J’accompagne, j’anime personnellement des sessions comme les « jeudi de la stratégie ». Cette fondation occupe un tiers de mon temps, j’ai démissionné de certains conseils d’administration comme celui de Schneider pour m’y consacrer. Il ne s’agit pas seulement de faire un chèque, c’est un investissement plus complet. Et que fait-on du concept de générosité si l’Etat prend tout et décide de tout?
A-t-on un problème culturel avec les riches et la richesse en France ?
Le problème est qu’il y a richesse et richesse. Il faudrait demander à l’Académie française de trouver des mots différents pour parler de celle des tableaux par exemple, et à l’inverse de l’épargne à risque, celle qui est investie dans les entreprises qui créent de l’activité et des jobs.
SUR LE MÊME SUJET
1Commentaire
RéagirPARCOURIR LE DOSSIER