Non, il ne manque pas la moitié des technologies pour lutter contre le changement climatique
Malgré sa popularité chez les décideurs, le message selon lequel la moitié des technologies nécessaires pour atteindre la neutralité carbone sont encore à inventer, est contestable. Si la R&D et l'innovation vertes sont nécessaires, leur place contre le changement climatique dépendra d'un arbitrage entre technologies et sobriété énergétique.
De Fatih Birol, le patron de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), à Bill Gates, en passant par les industriels parcourant le salon Vivatech, le mot d’ordre s’est répandu : pour le climat, point de salut hors la technologie. Pour preuve la dernière feuille de route de l’AIE, dont la publication fin mai a marqué les esprits, et souvent simplifiée en une idée phare.
Pour rester sous les 1,5°C degrés supplémentaires en 2100, près de la moitié des réductions d’émissions de gaz à effet de serre nécessaires pour atteindre la neutralité carbone en 2050 proviendront de technologies encore absentes aujourd'hui. Tout est-il à inventer pour ne pas brûler la planète ? En réalité, notre arsenal est déjà bien rempli. Le fameux rapport ne parle pas de technologies fictives, mais de briques non-disponibles commercialement, qu'elles soient au stade du prototype ou du démonstrateur.
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