Les vitrines de l’industrie du futur peinent à diffuser leurs bonnes pratiques
Les 35 entreprises estampillées "vitrines de l’industrie du futur" profitent du label pour communiquer, mais diffusent peu leurs bonnes pratiques au-delà du cercle des labellisés.
L’équipementier automobile Faurecia à Caligny (Orne), Bouygues à Chilly-Mazarin (Essonne), les Fonderies de Sougland et la start-up spécialiste de l’impression 3D Dagoma… l’Alliance industrie du futur a annoncé vendredi 24 novembre la labellisation de quatre nouvelles vitrines de l’industrie du futur, portant leur nombre à 35. Un panel diversifié : grands groupes, PME et start-up issues de différents secteurs. Ces étendards de l’industrie de demain font la fierté de l’Alliance, qui prévoit 15 nouvelles labellisations en 2018. Leur résultat reste toutefois pour le moment mitigé.
Surtout un outil de communication
Le label est surtout un outil de communication pour les vitrines. "Plus de visibilité" est toujours cité comme le premier impact ressenti. Et c’était effectivement l’un des objectifs du label. En revanche, les vitrines peinent à transmettre leurs bonnes pratiques au reste de l’industrie, rôle qui leur est pourtant attribué. L’envie et la capacité des candidats au label à partager leurs bonnes pratiques sont d’ailleurs un critère de sélection. "La labellisation nous a permis de développer notre image et de mieux nous présenter vis-à-vis de nos clients. Pour le moment nous n’avons pas reçu d’industriels pour échanger sur nos pratiques, car nous sommes peu sollicités", explique Ludovic Tanchou, vice-président stratégie de Gebo Cermex. Même discours chez Sav Réso, spécialiste du service après-vente de machines industrielles, pour qui le label représente principalement un moyen d’avoir plus de "crédibilité".
De son côté, Simon Mencarelli, directeur général de la start-up XYT, admet que par manque de temps, il a peu contribué aux partages de bonnes pratiques, mais aimerait en faire davantage en 2018.
Un livre sur les vitrines
Les labellisés échangent entre eux, notamment lors de rencontres thématiques baptisées "club des labellisés" organisés par l’Alliance, mais diffusent peu leurs bonnes pratiques au-delà du cercle restreint des 35 vitrines. Pas par manque d’envie, mais par défaut de moyens pour pouvoir le faire.
"Il faudrait effectivement aller plus loin de ce côté-là", reconnaît Céline Chauveau, directrice des programmes de l’Alliance industrie du futur. C’est l’un des axes que l’organisation souhaite développer en 2018. Un livre regroupant les cas d’usages détaillés de chaque vitrine est en préparation si les entreprises sont d’accord.
Les vitrines de l’industrie du futur peinent à diffuser leurs bonnes pratiques
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