Les syndicats peinent à se faire entendre pour un 1er-Mai tendu
Les traditionnels cortèges syndicaux prévus le 1er-Mai pour célébrer les travailleurs ont été perturbés par la présence d’éléments radicaux qui appellent à l’insurrection, et par des gilets jaunes non convaincus par les annonces d’Emmanuel Macron.
Mis à jour
02 mai 2019
Les syndicats se feront-ils une fois de plus voler la vedette ? À la peine pour mobiliser leurs militants dans des manifestations qui restent clairsemées, concurrencés médiatiquement par les gilets jaunes depuis plusieurs mois, peu écoutés par un président de la République qui a jusqu’ici préféré se passer d’eux, ils pourraient également perdre leur prééminence sur le 1er-Mai, "leur" fête annuelle.
Le ministre de l’Intérieur a prévenu : "On sait bien que les ultraviolents, ultragauche mais aussi ultrajaunes, viendront pour casser sur Paris et pas seulement sur Paris", a déclaré Christophe Castaner le 26 avril. Depuis plusieurs semaines, les appels à la violence se multiplient sur les réseaux sociaux pour cette journée de mercredi 1er mai. En 2018, déjà, la préfecture de police avait compté 1200 "black blocs" dont certains venus d’autres pays européens, parmi près de 14 000 manifestants radicaux qui avaient pris position devant la manifestation syndicale et perturbé son bon déroulement. Du côté des Gilets jaunes, certains ont annoncé vouloir faire du 1er-Mai une date de très forte mobilisation, en dépit des annonces d'Emmanuel Macron, tandis que d’autres laissent tomber le mouvement.
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Convergence entre CGT et Gilets jaunes
Pour les syndicats qui appellent à manifester, difficile de faire entendre leurs revendications. La CGT, Force ouvrière, Solidaires et des syndicats lycéens et étudiants ont prévu de défiler, à Paris, dans l’après-midi, de Montparnasse à place d’Italie en passant devant la brasserie de la Rotonde et par le boulevard de l’Hôpital, où un McDonald’s avait été incendié le 1er-Mai 2018. Dans un communiqué commun, ces organisations appellent à une "meilleure répartition des richesses", et à une revalorisation des salaires et des minima sociaux.
Du classique, auquel s’ajoutent des revendications pour la mise en place de "mesures nécessaires pour permettre une transition environnementale juste socialement". Dans un appel très clair aux gilets jaunes, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a appelé, sur RTL, au "rassemblement de tous ceux qui manifestent depuis des mois et des mois, parfois côte à côte mais trop souvent les uns après les autres ou les uns derrière les autres". Le 27 avril déjà, gilets jaunes et cégétistes avaient manifesté côte à côté.
Les violences annoncées vont dissuader certains militants
Le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier, manifestera à Marseille. Il a reconnu que la venue de casseurs lors des manifestations syndicales dissuadait certains militants de participer aux rassemblements. Traditionnellement, pour le 1er-Mai, certains venaient en famille, tandis que les plus anciens retrouvaient les gambettes de leur jeunesse pour battre le pavé dans la bonne humeur, une fois par an. Autant de manifestants qui ne feront peut-être pas le déplacement ce mercredi.
Les syndicats dits réformistes – CFDT, CFTC, UNSA et les étudiants de la FAGE – se sont retrouvés à 11 heures place de l’Odéon à Paris pour défendre une "Europe plus sociale, plus démocratique et plus écologique". Légèrement décalé, mais conforme à leurs habitudes.
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