Les quatre nouveaux projets de la Commission européenne que les industriels doivent suivre
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a détaillé ses pistes pour refonder le projet européen dans son discours sur l’état de l’Union devant le Parlement, à Strasbourg
"Larguons les amarres, mettons les voiles". Devant les parlementaires européens, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a détaillé ses propositions pour construire une Europe qui protège ses concitoyens et relancer ainsi le projet européen. Objectif : aboutir avant la fin de la mandature de la Commission fin 2019. Revue des chantiers lancés.
Surveillance des investissements étrangers
La Commission va se doter d’un nouveau cadre lui permettant de contrôler les investissements réalisés par des entreprises publiques étrangères dans des secteurs sensibles pour la sécurité, comme les infrastructures portuaires, la défense ou l’énergie. "Il est de notre responsabilité politique de savoir ce qui se passe chez nous afin d’être en mesure, si besoin, de protéger notre sécurité collective", a défendu Jean-Claude Juncker devant les députés. Il s’agissait d’une demande insistante de la France, mais aussi de l’Italie et de l’Allemagne, échaudée par une série de rachats de ses pépites technologiques par des entreprises publiques chinoises.
VOS INDICES
source
En France, Emmanuel Macron en avait fait une de ses promesses de campagne. Les trois capitales, qui avaient sollicité Bruxelles en février à ce propos, se sont d’ailleurs félicitées dans un communiqué commun "d’une étape majeure pour assurer une concurrence loyale et équitable". Reste à convaincre l’Europe du Nord et de l’Est, traditionnellement hermétique à toute mesure jugée protectionniste.
Accélération des accords de libre-échange
Malgré les débats houleux qui ont entouré l’adoption du CETA avec le Canada, la Commission veut accélérer le rythme en matière d’ouverture commerciale. Elle entend boucler d’ici 2019 les négociations avec le Japon, le Mexique et le Mercosur et engager de nouvelles discussions avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande rapidement. Seule concession aux opposants au libre-échange : la transparence des négociations devrait être améliorée, avec la publication de tous les mandats de négociation.
Une agence pour lutter contre la cybercriminalité
Un ensemble de propositions est en préparation pour adapter l’Europe aux cybermenaces, alors que 80 % des entreprises européennes ont connu au moins un incident lié à la cybersécurité en 2016 et que le rançongiciel Wannacry a fait des milliers de victimes en juin. Pour s’y attaquer, la Commission propose de créer une agence européenne de cybersécurité " pour mieux nous défendre" en renforçant les missions de l’agence chargée de la sécurité des réseaux déjà existantes.
Une nouvelle autorité pour superviser le marché du travail
Comment éviter le dumping social au sein de l’UE ? La révision de la directive des travailleurs détachés devrait être finalisée en octobre. En coulisse, la France poursuit son bras de fer pour tenter de muscler encore les règles du jeu. Pour sortir de la polémique, la Commission propose la création d’une nouvelle autorité commune du travail. Elle serait chargée d’inspecter et de faire appliquer les règles en matière de détachement et de mobilité des travailleurs mais ses moyens d’actions sont encore flous. De quoi réduire les abus et faire respecter la règle du "à même travail, même salaire" dans une entreprise que la Commission veut imposer.
SUR LE MÊME SUJET
Les quatre nouveaux projets de la Commission européenne que les industriels doivent suivre
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir