Les patrons "tous ensemble" pour mobiliser les élus sur leur cause
Le patronat opère une "jonction des luttes" lors d’une semaine de mobilisation du 1er au 5 décembre. Grandes et petites entreprises, artisans, agriculteurs, professions libérales veulent mettre sur la table les raisons de leur malaise, voir de leur raz-le-bol. Mais les revendications seront diverses et les modes d’action plus ou moins pédagogiques.
Une mobilisation "patriotique, républicaine et pédagogique", c’est ainsi que Pierre Gattaz a qualifié, le 18 novembre au matin, l’action qui sera menée la semaine du 1er au 5 décembre par les différentes organisations patronales françaises. Son nom officiel est "La mobilisation des chefs d’entreprises pour la croissance et l’emploi". Cette action unitaire associera, de manière classique le Medef, la CGPME, l’UPA et, plus originale, les agriculteurs, avec la FNSEA, et les professions libérales, avec l’UNAPL.
"bon sens paysan"
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Le président du Medef a indiqué qu’il ne s’agissait pas de manifester "contre le gouvernement". "C’est un mouvement apolitique pour expliquer, par le bon sens paysan, les maux qui pèsent sur les artisans, les PME, les grandes entreprises" a-t-il ajouté. Les trois fléaux généraux étant pour le président du Medef : le droit social, la fiscalité et la complexité. Le Medef a dans le viseur, le dispositif pénibilité et les articles de la loi Hamon sur l’information des salariés lors d’une cession d’entreprise.
Mais les dirigeants issus d’autres organisations ne manqueront pas d’apporter leurs revendications particulières. La FNSEA espère ainsi par exemple l’aboutissement d’un chantier engagé contre "la multiplicité des contrôles subis par les chefs d’entreprise". Nul doute que les professions de santé de l’UNAPL porteront le fer sur des mesures du projet de loi santé préparée par la ministre Marisol Touraine tandis que les notaires viseront certaines dispositions du projet de loi activité du ministre de l’Economie, Emmanuel Macron.
à chacun ses combats
"Tous ensemble, tous ensemble" clame donc le Medef, mais à chacun ses combats. Cette diversité se retrouvera dans les formes que prendra la mobilisation. Le Medef se refuse aux manifestations de rue, qui tentent la CGPME, et promeut plutôt des réunions publiques où seront invités élus et préfets. L’idée est de les confronter à des témoignages de chefs d’entreprise. La plus grande réunion se tiendra à Lyon le mercredi 3 décembre. Ensuite c’est aux différents Medef territoriaux d’organiser les siennes. Un volet numérique sera aussi mis en œuvre car le Medef espère réaliser un milliers de vidéos de ces témoignages.
La FNSEA a un spectre d’actions plus ouvert. Chacun de ses réseaux "décidera de la forme de participation la plus appropriée selon le contexte local". Connaissant la créativité des agriculteurs, il est peu probable que le mouvement se limite à de paisibles réunions publiques. Des acteurs disparates, des revendications parfois catégorielles : au final quelle logique préside à cette mobilisation ? Selon Pierre Gattaz c’est que "nous voulons tous créer de l’emploi et qu’on nous laisse travailler". Si le patron des patrons le dit...
Anne-Sophie Bellaiche
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