Les "family offices" militent pour une meilleure gouvernance des familles entrepreneuriales
L’Association française du family office (Affo) publie un nouveau guide pratique sur la gouvernance familiale. Selon ces organes de conseil et de prestations de services dédiés aux grandes fortunes, ces familles ne sont pas encore suffisamment au point sur la gestion de leur patrimoine privé et de leur patrimoine professionnel.
Les familles gèrent-elles aussi bien leur patrimoine que leur entreprise ? Pas vraiment à en croire l’Association française des family offices (Affo), ces sociétés qui conseillent et aident les grandes fortunes, qui édite un livre blanc sur "la gouvernance familiale, guide pratique pour le family officer".
"La famille sait gérer son entreprise, investir dans son outil, mais dans la majorité des cas, les actifs en dehors de l’entreprise sont mal traités", explique Jérôme Barré, avocat associé au cabinet Franklin et membre de l’Affo. Les représentants de l’association insistent sur l’importance de la réflexion sur la gouvernance familiale pour réussir à marier fortune familiale et réussite entrepreneuriale.
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Risque de perdre son entreprise
"Le capitalisme européen est vieillissant et les passages de témoin dans les entreprises n’ont pas toujours été bien réalisés, analyse Christophe Achard, associé fondateur d’Intuitae, un family office. Or si ont ne le fait pas bien, c’est souvent une catastrophe qui peut obliger à la vente de l’entreprise."
Le guide veut donner les premiers outils de gouvernance aussi bien aux "family officers", dont l’objet est d’aider les familles fortunées à gérer leur patrimoine, qu’aux dirigeants d’entreprises eux-mêmes, en quête du "bon" family office. "Nous faisons la distinction entre la gouvernance de l’entreprise, qui sert à éviter les conflits d’intérêts, et la gouvernance familiale, qui ne vit qu’avec des conflits d’intérêts", explique Jérôme Barré.
L’Affo conseille en premier lieu de réaliser un état des lieux précis des biens inclus dans le patrimoine à gérer. "Avec l’ISF, ceux-ci sont en général connus et organisés", s’amuse Jérôme Barré. La famille doit ensuite inventorier les personnes concernées dans cette gouvernance, en les différenciant en fonction de leur implication dans l’entreprise.
Plusieurs outils à disposition
L’association décline ensuite les différents outils à disposition pour gérer la famille, de l’élaboration d’une charte familiale à la création d’un conseil de famille jusqu’à l’organisation de séminaires familiaux, reflets des séminaires de motivation pour les managers de l’entreprise.
Il s’agit du quatrième livre blanc édité par l’Affo, après ceux sur la philanthropie, sur la formation des membres de la famille, et sur la valorisation du patrimoine de la famille. L’association créée en 2001, qui regroupe une centaine d’adhérents dont la moitié de family offices et l’autre de partenaires (avocats, notaires, etc.), continue de structurer ce métier peu connu. Notamment en se faisant mieux connaître des pouvoirs publics. "Nous ne faisons pas encore de lobbying mais nous y pensons, confie Jean-Marie Paluel-Marmont, le président de l’Affo et ancien président de la Compagnie Lebon, l’affaire de capital-investissement familiale. Cela vient même sans qu’on le veuille, nous sommes régulièrement interrogés par les services de Bercy, qui veulent connaître la position des family offices sur telle ou telle disposition fiscale."
Arnaud Dumas
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