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Le sommet "Tech for Good" d’Emmanuel Macron, entre annonces et ethic-washing
Les géants du numérique invités par le président Macron au sommet Tech for good ce 23 mai ont annoncé diverses mesures "bienveillantes" au cours de la journée. Pas de quoi démentir les critiques de représentants français de la tech à impact positif.
Après le sommet "AI for Humanity" le 29 mars, voici "Tech for Good" ce 23 mai. Pas de doute, le président Macron veut afficher son attachement à un numérique au service du bien commun. Les géants du numérique invités au sommet "Tech for Good" l’ont bien compris et la plupart ont annoncé des mesures d’inclusion ou de protection, sans compter de plus classiques investissements en France.
Parmi les investissements, l’annonce la plus importante est celle d’IBM, qui ajoute 1 400 créations de postes en France d’ici trois ans aux 400 annoncés en mars dans l’intelligence artificielle (IA). Microsoft recrutera une centaine d’experts en IA et Visa créera un centre d’innovation sur le commerce digital et l’IA à Paris.
Versant inclusion, Google a annoncé qu’il donnerait, via sa fondation, 100 millions de dollars sur cinq ans pour former Européens, Africains et Moyen-Orientaux au numérique. Booking.com promouvra l’égalité des genres avec des bourses universitaires, SAP a annoncé un programme pour les autistes et s’est engagé à ce que la part de femmes parmi ses dirigeants atteigne 30% en 2022, contre 22% aujourd’hui. Accenture investira 200 millions de dollars sur cinq ans pour former des personnes sans emploi, dont 150 000 en France d’ici à 2020.
Uber et Deliveroo se mettent à la protection sociale
Côté protection, Uber a annoncé qu’il paiera à ses 150 000 chauffeurs européens (dont 35 000 en France) une assurance sociale (maladies et accidents du travail et hors travail). Deliveroo offrira de même une assurance accident et responsabilités à ses coursiers dans le monde pour 10 millions d’euros.
Si elles sont bienvenues pour leurs bénéficiaires, ces dernières annonces ne peuvent faire oublier que les business model d’Uber et Deliveroo reposent sur le recours à des chauffeurs et coursiers non salariés, ce qui permet d’éviter tous les frais et contraintes associées. Un hiatus soulevé par certains représentants des entrepreneurs français de la tech se revendiquant tournés vers l’intérêt général.
"Curieux mélange des genres"
Ismaël Le Mouël et Léa Thomassin, cofondateurs de HelloAsso et de la Social Good Week, ont publié une tribune critique dans Libération le 21 mai : "Curieux mélange des genres d’associer la notion d’utilité et d’intérêt général à des acteurs qui ne privilégient que le ‘good for me’" écrivent-ils. Outre Uber et Deliveroo, Facebook et Palantir, aussi présents au sommet, ne sont guère des parangons de vertu démocratique et seuls cinq représentants de la tech à impact positif international – dont un seul français, OpenClassroom - étaient prévus sur près de 60 invités. Et ce, alors que l’écosystème français de la tech bouillonne d’initiatives privilégiant l’éthique, à l’image du mouvement France Eco-Sociale Tech (FEST) créé le 18 mai.
"Monsieur le Président, poursuivent Ismaël Le Mouël et Léa Thomassin, vous avez les premiers de cordée de la Tech for Good sur votre territoire, mais vous semblez leur préférer ceux qui ne souhaitent tenir la corde qu’à condition que cela leur soit rentable. Où seront les alternatifs à cette réunion? Les militants? Celles et ceux qui, en France et ailleurs, changent déjà la donne grâce à leur engagement." Et les deux entrepreneurs d’appeler le Président à la prochaine édition de la Social Good Week pour "rencontrer et soutenir également la French Tech for Good".
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