Le plan Juncker signe deux nouveaux chèques à Bpifrance
Le plan Juncker veut soutenir les entreprises innovantes françaises. Le dispositif de la Commission européenne vient d’abonder deux dispositifs récents de Bpifrance dédiés à l’innovation, le fonds Société de projets industriels et les prêts à l’innovation et à l’amorçage.
Le plan Juncker met des sous dans ce qui marche le mieux. Le vaste programme d’investissement de la Commission européenne, piloté par la Banque européenne d’investissement (BEI) et le Fonds européen d’investissement (FEI), vient d’abonder deux des produits de financement de l’innovation de Bpifrance les plus demandés.
Le fonds "Société de projets industriels" (SPI) doté de 700 millions d’euros par le programme d’investissements d’avenir voit son enveloppe rallongée de 100 millions d’euros par l’Europe. Ce fonds original, créé début 2015, permet de financer l’industrialisation d’une innovation. Il intervient au moment le plus risqué pour l’industriel, lorsqu’il s’agit de finaliser une nouvelle technologie et d’entamer la production.
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Un mécanisme original
La banque publique prend une part minoritaire dans une société ad hoc créée par un ou deux industriels, en investissant de gros ticket, souvent de plusieurs dizaines de millions d’euros. Avec pour ambition de créer de nouvelles usines en France sur des technologies d’avenir.
Le premier projet lancé par le fonds SPI a vu le jour en juin 2015. Bpifrance et Cnim ont créé la société Suncnim, dotée de 55 millions d’euros de capital dont 25 millions issu de SPI, pour déployer une technologie de centrales solaires thermodynamiques. Depuis, le fonds SPI a multiplié les projets. Il a investi 160 millions d’euros dans cinq sociétés.
Prêt à l’innovation et prêt d’amorçage renouvelés
Le deuxième volet de l’accord signé par Ambroise Fayolle, le vice-président de la BEI, et Nicolas Dufourcq, le directeur général de Bpifrance, concerne les garanties de prêt. Le Fonds européen d'investissement garantit depuis mai 2015 les prêts à l’innovation et les prêts d’amorçage investissement. En renouvelant leur accord, les deux institutions vont pouvoir doubler l’enveloppe dédié à ces prêts, à 420 millions d’euros.
Les prêts à l’innovation permettent aux PME et ETI de financer un nouveau produit et sont garantis à 50 % par le FEI. Les prêts d’amorçage permettent d’abonder une levée de fonds réalisée par une start-up par un crédit, ce qui évite au fondateur une trop forte dilution de son capital. Il est garanti jusqu’à 40 % par le FEI. Sur le premier semestre 2016, la demande pour ces prêts a augmenté de 30 %.
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