Le patronat accepte de reprendre les négociations sur l'assurance chômage
Le Medef, la CPME et l'U2P ont accepté de revenir à la table des négociations sur la réforme de l'assurance chômage. Ils avaient quitté celle-ci depuis le 28 janvier, après une déclaration du président sur un éventuel mécanisme de modulation des cotisations patronales pour pénaliser les entreprises qui abusent des contrats courts.
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\ 16h14
Mis à jour 04 Févr. 2019
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04 février 2019
Le Medef, la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) et l'U2P (Union des entreprises de proximité) ont accepté de reprendre les discussions sur la réforme de l'assurance chômage, suspendues depuis lundi 28 janvier dans l'attente de clarification du gouvernement sur le bonus-malus des contrats courts.
Le président de la CPME, François Asselin, a confirmé à Reuters dimanche 3 février avoir eu l'assentiment de ses instances pour reprendre les négociations avec les syndicats.
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Pénaliser les entreprises qui abusent des contrats courts
Elles avaient été interrompues le 28 janvier après qu'Emmanuel Macron eut déclaré qu'il était déterminé à mettre en place un mécanisme de modulation des cotisations patronales pour pénaliser les entreprises abusant des contrats courts, un dispositif jugé "mortifère pour l'emploi" par le patronat.
François Asselin dit, tout comme le président de l'U2P, Alain Griset, avoir été rassuré par la déclaration du Premier ministre, Édouard Philippe, mercredi 30 janvier, selon laquelle le cadre initial de la négociation s'appliquait toujours.
La lettre de cadrage ne mentionne pas spécifiquement le terme de bonus-malus, mais parle plutôt de "mécanisme réellement incitatif pour responsabiliser les entreprises", ce qui laisse la porte ouverte à des mesures alternatives pour limiter la précarité.
"Nous allons faire des propositions alternatives"
Le président de l'U2P, Alain Griset, avait déjà confirmé à Reuters vendredi 1er février son intention de revenir à la table des discussions.
Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a fait savoir jeudi 31 janvier au Parisien que son organisation patronale allait probablement lui emboîter le pas.
"Je vais proposer à nos instances - et je ne doute pas qu’elles acceptent - de revenir dans la négociation, même si elle est difficile, et pour laquelle on pense que la méthode initiée par le gouvernement n’est pas la bonne", a-t-il dit. "Nous allons faire des propositions alternatives", a-t-il ajouté. "Cette négociation pourra redémarrer quand on trouvera une date pour se réunir."
La date n'était toujours pas fixée dimanche 3 février, selon François Asselin.
Avec Reuters (Caroline Pailliez, édité par Jean-Philippe Lefief)