Le numérique, grand chantier de l’Autorité de la concurrence
En 2016, l’Autorité de la concurrence a infligé 14 sanctions pour un montant de 203 millions d’euros seulement.
Le record atteint en 2015 est loin. L’autorité de la concurrence avait infligé 1,2 milliard d’euros d’amendes pour entente. En 2016, elle a eu la main moins lourde. L’an dernier, elle a distribué 14 sanctions pour un montant de 203 millions d’euros d’amendes. Le gendarme de la concurrence n’est pas pour autant devenu clément.
Dans sa ligne de mire, le fabricant de zinc Umicore a ainsi écopé de 69 millions d’euros pour avoir abusé de sa position dominante. Dans les télécoms, l’Autorité dirigée par Isabelle de Silva a surtout épinglé SFR lors de son rachat de Numéricable. L’opérateur est accusé d’avoir rapproché les deux entreprises avant même d’avoir obtenu le feu vert pour le rachat (80 millions d’euros d’amende) et d’avoir manqué à ses engagements pris de cession d’actifs et d’entretien du réseau fibre (15 millions puis 40 millions en mars 2017).
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Signe que l’économie se porte un peu mieux et que les entreprises renouent avec les stratégies de croissance externe, l’Autorité a dans le même temps battu son record en matière de concentrations autorisées, avec 230 rachats examinés et validés.
140 millions d'euros d'amende en 2017
L’autorité pourrait faire preuve de plus de sévérité cette année. Elle a déjà infligé 140 millions d’euros d’amendes au premier semestre 2017. Plusieurs enquêtes en cours, notamment contre Tereos dans le domaine du sucre, pourraient aboutir à des sanctions dans les prochains mois. Surtout, elle n’entend pas baisser la garde sur la question du numérique et veut rester "à l’avant-garde" des enjeux nouveaux soulevés par le secteur en matière de concurrence. Ce qui l’oblige à bouger.
L’an dernier, l’autorité a pris en compte pour la première fois le poids de la concurrence des plates-formes de e-commerce pour donner son feu vert au rapprochement entre la Fnac et Darty. Autre chantier : l’évaluation des engagements pris par Booking.com en 2015 et menée en début de l'année. Le gendarme de la concurrence avait obtenu de la plate-forme de réservation d’autoriser les hôtels à pratiquer des prix différents selon les sites de réservation et veut maintenir la pression. Elle doit aussi livrer à l’automne une enquête sur la publicité en ligne et les risques de réduction de la concurrence que fait peser l’usage des données et des algorithmes. Le sujet est loin d'être épuisé.
Le numérique, grand chantier de l’Autorité de la concurrence
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