Le marché mondial du ferroviaire redevient porteur
Avec une croissance de 3% sur la période 2013-15 par rapport aux deux années précédentes, le marché mondial du ferroviaire affiche un certain dynamisme. Il est évalué à 159,3 milliards d’euros en 2015 sur l’ensemble de la planète contre 150 milliards d’euros en 2013. "A l’époque la situation était bloquée. Maintenant, le marché est plus porteur, analyse Xavier Aymonod, principal chez Roland Berger. Une croissance portée par le matériel roulant (+5,8%) et la signalisation (+4,9%)."
"L’étude du marché ferroviaire mondial", réalisée par le cabinet Roland Berger pour l’UNIFE (Association de l'industrie ferroviaire européenne), indique également que le secteur des infrastructures (rails, ballast) reste stable (+0,1%) et que celui des services (maintenance) progresse plus modérément (+2,9%). Durant la période 2013-15, 80% des commandes installées de matériel roulant proviennent d’Asie-Pacifique sur un total de 28 000 unités. Cette région du monde a enregistré une croissance de 6,2%. Ce sont surtout les transports urbains et régionaux qui ont porté le marché mondial. Et 25 000 kilomètres de voies ferrées ont été construites.
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L’Europe de l’Ouest, leader de la future croissance
Roland Berger s’est projeté sur la période 2019-21 et prévoit une croissance annuelle de 2,6% pour atteindre un marché de 185 milliards d’euros en 2021 porté par le transport urbain. Cette croissance atteindra seulement 0,9% dans la CEI, 2,2% en Amérique du Nord et 2,3% en Amérique latine. Asie-Pacifique après avoir beaucoup investi devrait ralentir à 2,6%. Les bons élèves sont l’Europe de l’Est avec 2,8%, l’Afrique-Moyen-Orient à 3% et surtout l’Europe de l’Ouest à 3,1%. Cette dernière bénéficiera des investissements dans le transport urbain, dans les infrastructures en Allemagne, dans la très grande vitesse en Angleterre et en France (TGV du futur). Avec environ 25% du marché mondial, la Vieille Europe reste dynamique.
Pourtant, la filière européenne, et notamment française, est mise en danger par l’arrivée des asiatiques, - japonais (Hitachi) et chinois (CRRC) – qui comptent bien leur tailler des croupières. Une menace qui exige une réorganisation de la filière française demandée depuis plusieurs années, notamment pour les sous-traitants. En 2012, Roland Berger avait analysé la situation et déjà concluait que "très peu d’entreprises dépassaient 150 millions d’euros, hormis Faiveley qui vient de passer sous pavillon américain, rappelle Xavier Aymonod. C’était l’une de nos rares ETI dans ce secteur et personne n’a bronché. L’essentiel de notre filière est constituée de PME qui réalisent moins de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires. Elles sont souvent familiales et rencontrent des problèmes de succession, sans parler des difficultés pour aller à l’export." Il est tant de restruturer la filière pour affronter les vents de la mondialisation.
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