Le G7 va financer un plan d'infrastructures pour contrer la nouvelle Route de la soie chinoise
Réunis en Angleterre samedi 12 juin, les dirigeants du G7 se sont accordés pour bâtir un vaste programme d'infrastructures dans les pays en voie de développement afin de contrer l'influence croissante de la Chine. Les sept pays prévoient d'investir près de 100 milliards de dollars chaque année.
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Mis à jour
14 juin 2021
Les membres du G7, rassemblés à l'occasion d'un sommet organisé en Angleterre, se sont entendus samedi 12 juin pour proposer aux pays en développement un vaste programme de développement d'infrastructures. L'enjeu est de combler d'ici à 2035 des besoins en la matière estimés à 40 000 milliards de dollars. Au total, près de 100 milliards de dollars devraient être investis chaque année par les sept pays en question.
Le président des Etats-Unis Joe Biden et ses partenaires espèrent que ce plan, baptisé « Build Back Better World » (B3W), permettra de conclure des partenariats transparents, en mobilisant des fonds privés dans des domaines tels que le climat, la santé et la sécurité sanitaire, le numérique et l'égalité entre les sexes.
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Ecologie et droits humains
Ce programme vise également à contrer l'influence grandissante de la Chine, qui investit massivement à l'étranger avec son projet de nouvelle Route de la soie, lancé en 2013 par le président chinois Xi Jinping. Dans ce cadre, plus de 100 pays ont déjà signé des accords avec la Chine pour développer des liaisons ferroviaires, des ports, des autoroutes ou d'autres types d'infrastructures.
Selon les données de Refinitiv, plus de 2 600 projets représentant au total 3 700 milliards de dollars (3 056 milliards d'euros) étaient liés à cette nouvelle Route de la soie mi-2020, même si les autorités chinoises estimaient alors qu'environ 20 % d'entre eux étaient fortement perturbés par la pandémie de Covid-19.
Par cette initiative, les pays du G7 veulent aussi s'engager pour une économie plus « verte », alors que la Chine reste aujourd'hui le premier pollueur de la planète. Ils entendent également protester à demi-mot contre les violations des droits humains qui sont régulièrement reprochés au gouvernement. De son côté, la Chine a plusieurs fois démenti soumettre certaines populations, notamment les Ouïghours, au travail forcé dans le Xinjiang.
Avec Reuters (Steve Holland et Michael Holden; version française Bertrand Boucey)
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