«Le "cheminot bashing" est devenu assez violent», pour le sociologue Marnix Dressen-Vagne
Plusieurs préavis de grève ont été déposés par des syndicats de cheminots à la veille des vacances scolaires. L’attitude des Français à l’égard de ces mouvements a longtemps été compréhensive. Mais elle a évolué depuis quelques années. Marnix Dressen-Vagne, sociologue, professeur émérite de l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, revient sur cette évolution.
\ 16h06
L'Usine Nouvelle. – Les salariés de la SNCF prévoient une grève sur les trois week-ends des fêtes. Prennent-ils en compte l’opinion publique lorsqu’ils lancent ce type de mouvement ?
Marnix Dressen-Vagne. – C’est une grande question. Et c’est sûr qu’il va y avoir une forte réaction des « usagers » ou des « clients », selon le vocable employé. Le « cheminot bashing » est devenu assez violent ces dernières années. Peu de professions en France s’attirent désormais autant de critiques de la part de la population.
Si les réactions sont unanimes, n’est-ce pas parce que l’effet sur la vie quotidienne des gens est aussi unique ?
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