La SNCF progresse dans la détection des obstacles du train autonome
La SNCF, SystemX, Alstom et Systra lancent le projet DOS pour améliorer et faire certifier leur système de détection d'obstacles. D'une durée de trois ans, il devrait permettre de passer au stade du prototype et faire avancer le groupe ferroviaire vers le train autonome.
Faire en sorte que les trains regardent passer les vaches plutôt que l’inverse, afin qu'à terme, ils s’arrêtent si besoin. C’est, en gros, l’objectif du projet DOS (pour “Détection d’Obstacles et lecture de la Signalisation latérale”) annoncé le 3 octobre. Il prend la suite du projet d’automatisation de la détection des obstacles TAS (“Transport terrestre Autonome en Sécurité dans son Environnement”) pour en augmenter les performances et en démontrer la sécurité. A terme, avancer dans la conception d’un train autonome sûr, annoncé par la SNCF pour 2023.
Le projet rassemble le groupe ferroviaire SNCF, l’Institut de recherches technologiques System X, et l’industriel Alstom et l’ingénieriste Systra pour une durée de 3 ans et a pour objectif de valider et de démontrer la sécurité du système global de perception développé dans le cadre du projet TAS, qui a débuté en 2017 et s’est achevé en avril dernier.
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Avec pour objectif de remplacer les fonctions d’observation nécessaires à la conduite d’un train, TAS se devait de détecter sans faille les obstacles potentiels et la signalisation latérale à la rame. Un objectif réussi pour le démonstrateur qui a suivi une ligne du réseau ferré d’Ile-de-France, repérant les obstacles proches à moins de 150 mètres, et s’aidant d’une base de données cartographiques pour détecter la signalisation.
Outre la validation de ce système, qui doit encore être certifié, DOS doit aussi en améliorer les résultats, notamment en ce qui concerne la détection d’obstacles de longue distance, situés jusqu’à 1 kilomètre du train. Une fois acquise les certifications requises, les industriels espèrent pouvoir passer du stade du démonstrateur à celui du prototype.
La SNCF a précisé en 2018 ses objectifs pour le train autonome. Sur les rails : le fret devrait commencer à rouler en 2023 avec une autonomie limitée (nécessitant une assistance humaine), notamment pour concurrencer le platooning des acteurs routiers. En 2025, des TGV à autonomie limitée et des TER conduits intégralement automatiquement devraient commencer à être industrialisés et déployés.
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