La région Île-de-France veut doper ses plus petites entreprises
Le conseil régional d’Île-de-France a annoncé des mesures d’urgences d’aides et de garanties financières au profit des plus petites entreprises. Parallèlement il modifie en profondeur sa politique de formation des demandeurs d’emplois
Valérie Pecresse
Le nouvel exécutif de la région Île-de-France, élu en décembre 2015 et présidé par Valérie Pécresse (LR), continue de rebattre les cartes de son action économique et a annoncé, lundi 21 mars, une batterie de mesures d’urgence pour la croissance et l’emploi. Cette annonce est intervenue en clôture de la première conférence sur la croissance, l’emploi, l’innovation sociale et environnementale qui avait pour objectif de poser un diagnostic préparatoire à l’élaboration du Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEii). "De cet exercice administratif, nous voulons faire un plan stratégique économique qui permettra de fixer les grands principes d’intervention et un pilotage pluriannuel des budgets", a rappelé Valérie Pécresse à propos de ce schéma.
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En février 2016, le conseil régional avait adopté la création d’une cellule de veille sur les plans sociaux ainsi que des dispositions pour relancer l’apprentissage avec l’ambition d’atteindre le seuil des 100 000 apprentis d’ici cinq ans contre 80 000 fin 2015. Les mesures présentées le 21 mars concernent le développement des TPE/PME mais contiennent également un ensemble d’engagements réciproques avec Pôle emploi pour accélérer le retour à l’emploi.
Le dispositif Pm’Up étendu à tous les secteurs d’activité
Le dispositif Pm’Up, qui a déjà bénéficié à 1 130 entreprises depuis sa création en 2008, va être refondu. "Son budget sera augmenté de 8% [soit 28 millions d’euros en 2016, ndlr] et surtout il sera ouvert aux entreprises de tous les secteurs. Ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent", a souligné Valérie Pécresse qui a précisé que la sélection des dossiers s’effectuerait désormais "au fil de l’eau" et non plus deux fois par an.
La région se dit également prête à garantir des micro-crédits bancaires aux plus petites entreprises. Il s’agit de garantir des prêts inférieurs à 50 000 euros contractés par des entreprises de moins de 50 salariés de plus de trois ans d’existence. "Le prêt serait d’une durée de cinq ans avec un an de différé d’amortissement et sans caution prise sur le dirigeant", a indiqué Valérie Pécresse. En apportant 6 millions d’euros, la région francilienne espère garantir un millier de prêts.
La région a, par ailleurs, fait part de son intention d’augmenter sa participation au Fonds régional de garantie (FRG) géré par BpiFrance pour accroître l’offre de prêts aux PME franciliennes. Ce mécanisme a permis de garantir 400 millions d’euros de prêts pour une dotation régionale de 13 millions d’euros.
Reprise en mains de la formation des demandeurs d’emploi
Valérie Pécresse a, en outre, dévoilé le contenu du nouvel accord cadre que le conseil régional va signer avec Pôle emploi et qui renforcera sa responsabilité dans l’élaboration de l’offre de formation à destination des demandeurs d’emplois.
"Nous voulons exercer intégralement nos compétences en matière de formation professionnelle", a souligné Valérie Pécresse qui a annoncé que la région reprendra sous sa gestion les formations individuelles relevant aujourd’hui de Pôle emploi et qui viendront s’adjoindre aux formations collectives déjà gérées par la région.
Selon sa présidente, le conseil régional a besoin de plus de transparence quant à l’efficacité des dispositifs de formation et veut surtout une meilleure adaptation de ces derniers tant aux contraintes des bénéficiaires qu’aux besoins identifiés des entreprises et ce par bassin d’emplois.
Enfin, la région apportera sa pierre au programme des "500 000 formations" aux demandeurs d’emploi porté par l’Etat. "Nous nous engageons auprès de l’Etat pour un triplement de notre offre de formations collectives qui sera portée de 2 000 à 6 000 formations, a détaillé Valérie Pécresse. Mais nous nous baserons sur des critère qualitatifs et non pas quantitatifs."
Patrick Désavie en Île-de-France
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