La France utilise judicieusement le Plan Juncker
La Banque européenne d’investissement affiche des montants de financement records en 2016. La montée en puissance du plan Juncker, dont la France est l’un des principaux pays bénéficiaires, a permis de financer plus de projets privés et plus d’innovation.
La Banque européenne d’investissement (BEI) signe une nouvelle année d’activité record en France. Et c’est le plan Juncker que les projets français doivent remercier. "L’année 2016 était l’année de montée en puissance du plan Juncker, il a représenté près de 30 % de l’activité de la BEI en France", explique Ambroise Fayolle, le vice-président de la banque européenne.
L’institution financière a financé pour 9,3 milliards d’euros de projets dans l’Hexagone, contre 8,7 milliards d’euros l’année précédente. "Le groupe a doublé son activité en France depuis l’augmentation de capital en 2012", estime Ambroise Fayolle.
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La garantie financière du plan Juncker a surtout permis de modifier le type d’activités financées par la BEI en France. La part du secteur privé dans ses financements a ainsi fortement augmenté pour atteindre 70 %, contre 30 % en 2015. Même chose pour le financement de l’innovation, dont la part est passée de 15 % à 38 %.
2,8 milliards d’euros mobilisés via le plan Juncker
En 2016, 37 opérations ont été financées via le plan Juncker en France, pour 2,8 milliards d’euros. Ce qui devrait permettre de mobiliser 15,8 milliards d’euros de financement additionnels. Depuis le lancement du plan, mi-2015, les projets français ont perçu 4,1 milliards d’euros pour un total de financement, avec l’effet de levier sur le privé, évalué à 21,3 milliards d’euros. Les entreprises françaises s’en tirent bien : la France est le deuxième pays bénéficiaire du plan Juncker en volume, derrière l’Italie.
Le plan Juncker, doté de 21 milliards d’euros, permet de garantir des financements risqués assurés par la BEI. Il doit lui permettre de mobiliser 60 milliards d’investissement qui, avec l’effet de levier sur le financement privé, permettront de financer 315 milliards d’euros d’investissement d’ici 2018. Au niveau européen, la BEI assure avoir déjà dépassé la moitié de l'objectif à atteindre en 2018.
"Nous sommes confiants sur notre capacité d’atteindre cet objectif, soutient le vice-président de la BEI. C’est ce qui a motivé la décision de demander une prolongation de deux ans du plan." Cela permettrait de poursuivre l'action jusqu’à 2020 pour financer jusqu’à 500 milliards d’euros de projets. La décision de prolongation se trouve encore devant le parlement européen.
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