La croissance française moins bonne qu'espérée en 2016
PARIS (Reuters) - Même si la croissance de l'économie française a accéléré au quatrième trimestre à 0,4 %, un niveau conforme aux attentes, cela n'est pas suffisant pour que 2016 s'achève sur une meilleure note que 2015, selon la première estimation publiée mardi par l'Insee. La croissance française est en effet estimée à 1,1 % en 2016 alors qu'elle était de 1,2 % en 2015.
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Mis à jour
31 janvier 2017
L'institut a confirmé dans le même temps le niveau de croissance du troisième trimestre, +0,2%, ce qui fait que, sur l'ensemble de l'an passé, le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé en moyenne de 1,1%, après +1,2% en 2015.
Il ressort ainsi en deçà de l'objectif, pourtant revu à la baisse en cours d'année, de 1,4% retenu par le gouvernement.
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Indice du coût du travail - Salaires et charges - Industrie (NAF rév. 2 sections B à E)
Base 100 en 2016
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En %
Trente-six économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une hausse de 0,4% au 4e trimestre, leurs estimations allant de +0,2% à +0,6%. La dernière prévision de l'Insee, publiée fin 2016, était également de +0,4%.
Dans une déclaration, le ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin souligne que "2016 se termine sur une note positive avec une activité qui accélère nettement au 4ème trimestre." "C’est le signe d’une reprise qui s’installe durablement et, surtout, qui prend de l’ampleur", dit-il.
"Pour la deuxième année consécutive, l’activité économique aura été dynamique et aura permis de faire reculer le chômage, tout en réduisant le déficit public", dont le niveau sera connu en mars, ajoute le ministre.
La croissance du quatrième trimestre a été portée par la demande intérieure, qui y a contribué pour 0,6 point.
La consommation des ménages, atone les deux trimestres précédents, est franchement repartie (+0,6%).
L'investissement des entreprises a lui aussi rebondi en fin d'année (+1,3%) et affiche une croissance de 4,3% sur l'ensemble de 2016. Celui des ménages a dans le même temps accéléré (+0,9%), une hausse qui reflète rebond du marché immobilier.
La contribution de la variation des stocks des entreprises à la croissance du trimestre a été négative de 0,2 point et celle du commerce extérieur positive de 0,1 point du fait d'une hausse des importations moins soutenue (+0,8%) que celle des exportations (+1,1%).
Mais sur l'ensemble de l'année 2016, le commerce extérieur, dont le déficit est reparti nettement en hausse l'an passé, aura coûté 0,9 point de croissance à l'économie française.
Pour Reuters, Yann Le Guernigou
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