France Digitale a rassemblé start-up et fonds d’investissement à Paris ce 25 septembre pour son France Digitale Day. Priorité affichée : le passage à l'échelle des start-up françaises, qui, comme le montre une étude du cabinet EY, sont toujours plus dynamiques.
La France a réussi à devenir une "start-up nation". Réussira-t-elle à devenir une "scale-up nation", du nom donné aux jeunes pousses qui changent d’échelle ? Voilà le défi de l’écosystème des start-up en France. Un défi au coeur du France Digitale Day qui rassemblait mardi 25 septembre quelque 3 000 entrepreneurs français et européens et 200 investisseurs à Paris.
"Comment pouvons-nous donner de l’ampleur à notre business ? Plus de 100 intervenants sont là aujourd’hui pour vous aider à répondre à cette question", a déclaré en introduction de cette demi-journée de conférences et rencontres Rachel Delacour, cofondatrice de Zendesk Explorer (ex-Bime Analytics) et coprésidente de l'association France Digitale.
Passer de 100 à 200 Pass French Tech ?
Alors que six interventions sur dix concernaient la question du changement d’échelle, le Secrétaire d’Etat chargé du Numérique a aussi appelé de ses vœux l’émergence de plus de "scale-up" dans l’Hexagone. "Avec 10 000 start-up sur son territoire, la France a la meilleure densité en Europe ; la croissance est désormais l’objectif, a déclaré Mounir Mahjoubi. Il y a beaucoup de petites start-up mais nous pouvons compter le nombre de celles qui ont réussi à conquérir le monde sur les doigts des deux mains. Nous avons distribué cette année 100 Pass French Tech, accessibles à des entreprises en hyper-croissance. J’espère que nous en distribuerons 200 l’an prochain. Soyons le pays numéro un des scale-up !"
Interrogé par L’Usine Nouvelle sur la stratégie du gouvernement pour soutenir le développement des scale-up, le Secrétaire d’Etat a rappelé que plusieurs mesures récentes vont dans ce sens, dont la création d’un Fonds pour l’innovation et l’industrie qui financera notamment des deep tech, ces jeunes pousses qui développent des technologies souvent issues des laboratoires et qui ont besoin de plus de capitaux et de temps pour se développer.
56% du chiffre d’affaires réalisé à l’étranger
Pour autant, selon un baromètre réalisé par le cabinet EY et dévoilé à l’occasion de France Digitale Day, le dynamisme des start-up est là. Les 237 jeunes pousses interrogées pour cette étude ont augmenté leur chiffre d’affaires cumulé de 26% entre 2016 et 2017, pour atteindre 5,8 milliards d’euros.
Autre progression : leur internationalisation, avec 56% de ce chiffre d’affaires cumulé réalisé à l’étranger, contre 54% un an auparavant et 43% en 2015. Un phénomène qui en matière d’emploi profite à la France. "Pour un emploi créé à l’étranger, deux sont créés ici en France", commente Xavier Lorphelin, cofondateur du fonds d'investissement Serena Capital. En cumulé, les 237 start-up ont créé 3799 emplois l’an dernier, soit une hausse de leurs effectifs cumulés de 18%.
Recruter reste le premier frein
Côté rentabilité, le tableau est moins rose : seulement 25% des entreprises sondées déclarent avoir un résultat d’exploitation (Ebit) positif, la proportion montant à 50% pour les entreprises de plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires. Selon ces jeunes pousses, le principal frein à leur développement réside dans la difficulté de recruter (cité en premier par 29% des interrogés), devant celle de se financer (24%).
Sur la question des talents, un assouplissement du Visa French Tech, soit une procédure simplifiée et accélérée d'obtention de titre de séjour pour les talents internationaux, devrait être annoncé à l’automne, selon le cabinet de Mounir Mahjoubi.
Après avoir suivi la santé, les cosmétiques et la chimie le temps d’un remplacement, Marion a intégré la rédaction de L’Usine Nouvelle en mai 2017 pour se plonger dans les mécanismes de production, de la machine-outil à la robotique en passant par les logiciels informatiques. Cheffe du service Innovation et industrie du futur depuis septembre 2019, elle scrute l’actualité des nouvelles technologies, observe ceux qui les développent et leur arrivée dans les usines, que ce soit à travers des dossiers ou dans la chronique Science-Friction. Diplômée de masters en sociologie et en journalisme (obtenu au Cuej à Strasbourg), elle est passée par les rédactions web de TF1 et du Monde, puis a collaboré comme pigiste à des titres tels Socialter, M le magazine du Monde, Alternatives économiques, Management ... Ses obsessions du moment : tech for good, diversité et éthique.
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