La boîte boisson pétille
Malgré une conjoncture plutôt morose dans la consommation, la canette en métal tire son épingle du jeu et progresse notablement
Légère, pratique, esthétique et recyclable à l’infini, la boîte boisson en métal emballe de plus en plus de consommateurs. Selon les chiffres du BCME (beverage can makers europe), les ventes en magasin ont progressé de 2,4 %en volume sur un an, dans un marché pourtant atone (0%) et de 3,3 % en valeur, soit près d’un point de plus que le marché. Sa part de marché atteint désormais 20,9 % (contre 20,1% en 2012) en volume sur l’ensemble des deux principaux marchés des soft drinks et de la bière, par rapport aux autres packagings. Elle est également en croissance en restauration hors foyer à +1,4 %, alors que le marché affiche un recul de 2 %.
En moins de 20 ans, "chaque Français est passé d’une consommation annuelle moyenne de 17 à 71 canettes", souligne Alain Preham, porte-parole du BCME. Du côté de la production, la croissance est en moyenne de +7% entre 2008 et 2013. "Entre janvier et septembre 2014, les industriels français ont conditionné un total de 4 milliards de boîtes boisson, soit +320 millions, un cinquième de la croissance en Europe", précise-t-il. Le pays se place ainsi au sixième rang européen.
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La canette en métal n’est pourtant pas un produit nouveau, puisqu’elle aura 80 ans l’année prochaine, mais son histoire est jalonnée d’innovations. En plus d’un allégement constant, l’épaisseur de sa paroi ne fait plus que 73 microns, elle procure un large choix de formats et de multiples design. Les couvercles peuvent recevoir différents systèmes d’ouverture, refermable ou pas. "Alors que les parois peuvent se parer de surfaces en relief, avec les techniques d’embossage, de revêtements velours ou satinés, d’impression haute définition, avec des encres tactiles ou encore thermochromiques", explique Sylvain Jungfer, Délégué général.
En acier ou en aluminium, et ce n’est pas la moindre de leurs qualités, les boîtes boisson ont des capacités de recyclage presque infinies. "Deux sur trois le sont, avec un cycle de recyclabilité simple et court : une fois collectée, la canette ne met guère plus de 60 jours pour revenir en magasin". Pourtant une partie atterrit encore en incinérateur, ou pire en décharge du fait du manque d’équipement. "On s’achemine vers une concentration des centres de tri", reconnaît Éric Brac de la Perrière, directeur général d’Eco-emballages. Sur les 244, seule une centaine est équipée de machine à courant de Foucault, à même de différencier l’aluminium. Et la restauration hors foyer est le plus souvent en dehors des réseaux de collecte. C’est pourquoi l’opération "chaque canette compte" a été lancée en 2010 par la GIE La boîte boisson. Elle vise à récupérer les emballages pendant les grands événements sportifs, les spectacles, les foires… plus d’un millier de sites y participe à ce jour. Le hors foyer représenterait un gisement de plus de 20 000 tonnes annuel, un vrai défi !
Didier Ragu
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