L’ouverture du procès en appel de ses ex-dirigeants fait ressurgir les heures sombres de France Telecom
Les anciens dirigeants de France Télécom, condamnés en décembre 2019 suite à la crise des suicides, ont fait appel de la décision et seront rejugés à partir du 11 mai devant la cour d’appel de Paris. L’entreprise, devenue Orange, n’a pas contesté sa condamnation en première instance.
Ca n’en finira donc jamais pour elles… Après la série de suicides qui a touché les salariés du groupe entre 2007 et 2010 (35, dont 19 examinés par le tribunal), les parties civiles au procès de France Télécom vont devoir affronter à nouveau les souvenirs et traumatismes de cette période. Six anciens dirigeants de l’opérateur téléphonique, sur les sept condamnés en 2019, ont fait appel et seront à nouveau jugés, à partir du 11 mai et jusqu’en juillet, par la cour d’appel de Paris. 35 audiences sont prévues.
Le 20 décembre 2019, à l’issue de trois mois d’un procès extrêmement suivi, les trois principaux dirigeants de la fin des années 2000, le PDG du groupe Didier Lombard, le numéro deux du groupe, Louis-Pierre Wenes et le DRH Olivier Barberot, avaient été condamnés par le tribunal correctionnel de Paris à un an de prison, dont huit mois avec sursis, et à 15 000 euros d’amende pour « harcèlement moral institutionnel ». Quatre autres dirigeants moins gradés étaient reconnus coupables de complicité de harcèlement moral, et condamnés à quatre mois de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende. Les huit prévenus devaient en outre verser plus de 5,7 millions d’euros d’indemnités aux victimes et à leurs ayant droits, ainsi qu’aux associations et syndicats qui les avaient soutenus. Les sept dirigeants avaient décidé de faire appel. Le DRH Olivier Barberot y a finalement renoncé en septembre dernier.
Harcèlement moral institutionnel ancré dans la jurisprudence
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