L'occasion manquée d'un numérique vert français
Si le numérique est absent de la loi Climat et résilience, c'est parce que le gouvernement a fait le choix de la sensibilisation des consommateurs et de l’autorégulation des acteurs pour verdir ce secteur difficile à réglementer, au risque de freiner sa transition écologique, analyse Nathan Mann.
Serveurs, écrans, antennes et terminaux en tous genres… Contrairement à son image dématérialisée, le numérique a un impact physique bien réel. De l’ordre de 3 à 4 % des émissions mondiales de CO2. Un chiffre amené à augmenter selon les scientifiques, qui estiment que l’explosion du numérique ne sera pas compensée par les gains d’efficacité des puces et des datacenters. En débat à l’Assemblée nationale, le projet de loi climat et résilience fait l’impasse sur le numérique vert.
Coupant l’herbe sous le pied d’une proposition sénatoriale adoptée en janvier sur le sujet, le gouvernement a préféré présenter fin février sa propre feuille de route, privilégiant les études, la sensibilisation et l’autorégulation des acteurs.
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