[L'industrie c'est fou] Une image numérique s’est vendue à 58 millions d’euros lors d’une vente aux enchères
La blockchain chamboule le monde feutré des ventes aux enchères. Grâce à cette technologie, une œuvre numérique a été adjugée pour 58 millions d’euros.
Pas besoin de mains gantées pour manier cette œuvre d’art. Jeudi 11 mars, une image numérique au format .jpg a trouvé preneur pour 69,3 millions de dollars (58,1 millions d’euros). Signé par le crypto-artiste Beeple, le collage “Everydays: the first 5 000 days” devient ainsi la troisième œuvre la plus chère adjugée lors d’une vente aux enchères, derrière des œuvres de David Hockney et Jeff Koons.
Après le street art, l’art numérique devient le nouveau genre à bousculer la domination des antiquités dans les salles des ventes. Difficile d’imaginer un tel succès quand il suffirait d’un copier-coller pour reproduire à l’identique ces œuvres immatérielles si prisées. "L'art numérique a une histoire bien établie, qui remonte aux années 1960. Mais la facilité de duplication a traditionnellement rendu presque impossible l'attribution d'une provenance et d'une valeur à ce médium", décrit Christie’s, la prestigieuse maison de vente aux enchères derrière l’opération (voir un détail de l'œuvre ci-dessous).
Des jetons non-fongibles pour authentifier les œuvres
La blockchain a changé la donne, puisque cette technologie permet d’authentifier un objet numérique et d’assurer sa traçabilité de façon inviolable (en théorie). On parle plus précisément ici de "non-fungible tokens" (NFT) ou de jetons non-fongibles, des objets numériques uniques adossés aux protocoles de blockchain comme Bitcoin ou Ethereum.
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C’est la première fois que Christie’s proposait un tel NFT et c’est aussi la première fois que l’entreprise acceptait d’être payée en cryptomonnaie (ici l’ether). Relativisons tout de même l’enthousiasme des collectionneurs et des commissaires-priseurs pour cette nouvelle tendance : la blockchain reste un outil atrocement énergivore.
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