[L'industrie c'est fou] Impression 3D et découpe laser dans les robes de la Fashion Week
Le 21 janvier, Iris van Herpen a présenté à la Fashion Week un défilé associant la haute couture et la technologie. La créatrice est particulièrement friande d'impression 3D et de découpe laser pour réaliser des robes hors du commun.
La Fashion Week bat son plein dans les luxueux salons parisiens. Du lundi 21 au jeudi 24 janvier, les défilés haute couture se sont succédés en prévision des saisons Printemps/Été 2019. Une créatrice s’est dores et déjà distinguée dans le coeur de L’Usine Nouvelle : la néerlandaise Iris van Herpen. Fini la domination des aiguilles et des machines à coudre. Les petites mains de la maison travaillent aussi avec des lasers et des imprimantes 3D. Intitulée “Shift Souls”, la collection a été dévoilée lundi 21 janvier au Palais des Beaux-Arts de Paris.
Des lamelles dessinées grâce à la découpe laser
Les looks “Symbiotic” du défilé ont été rendus possibles grâce à la découpe laser. Les robes sont en effet composées de dizaines et dizaines de lamelles aux formes variées. Celles-ci sont dessinées dans des couches superposées de tissus aux couleurs dégradées et de plaques de PETG (polyéthylène téréphtalate glycolisé), un matériau également utilisé pour l’impression 3D. Cette structure permet aux tenues de flotter lorsque les mannequins sont en marche sur le catwalk, à la façon de “créatures mythologiques”, décrit la maison Iris van Herpen.
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L’impression 3D pour réaliser des bijoux de tête
Plusieurs mannequins portaient des bijoux de tête imprimés en 3D. Ceux-ci ont été réalisés en partenariat avec l’Université de Technologie de Delft (Pays-Bas). Ils ont été adaptés individuellement à la forme des visages des mannequins grâce à un scan facial en 3D.
Ce n’est pas la première fois que les chercheurs de Delft travaillent avec la créatrice. Pour un précédent défilé, ils avaient également imprimé en 3D des lamelles qui ont permis de composer une robe. “Telle une voiture concept, la robe n’est pas destinée à l’usage quotidien ou la production de masse, elle représente plutôt une vision. Cela permet aussi d’expérimenter de nouvelles possibilités, telles que celles fournies par l’impression 3D”, expliquait alors Kouke Verlinden, un scientifique de l’université de Delft.
(Crédit : Yannis Vlamos)
Les chercheurs avaient alors expérimenté l’intégration de fils de métal dans les pièces imprimées en 3D. Un procédé qui permet d’imaginer par l’avenir des vêtements conducteurs d’électricité et des habits connectés.
Une vidéo making-off particulièrement visuelle et publiée en mars 2018 rendait compte de ces techniques.
Un ingénieur de la NASA reconverti dans la mode
Les technologies sont moins visibles sur cette robe mais elle vaut bien la petite histoire. Baptisés “Cosmica”, les looks ont été réalisés en partenariat avec Kim Keever, un ancien ingénieur reconverti dans l’art. Durant les étés des années 1970, il travaille notamment pour la NASA sur les fuselages de missiles et sur les tuyères d’avions à réaction. Ici aussi, la découpe laser a été utilisée sur des feuilles de mylar auxquelles ont été “thermocollés” des morceaux de tissus.
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