[L’industrie c’est fou] Grâce à cet incubateur pour FIV, procréer dans l'espace sera sans danger
Microgravité, radiations… L’espace pourrait rendre la procréation dangereuse pour les embryons comme pour les futures mères. Une start-up néerlandaise a créé un incubateur pour fécondation in vitro reproduisant la gravité terrestre. Elle envisage de cultiver en orbite terrestre basse des embryons de souris puis des cellules humaines.
A quoi bon construire des abris lunaires, produire de l’énergie dans l’espace ou encore y développer l’agriculture dans l’objectif de le coloniser si l’on ne peut pas y procréer en toute sécurité ? Les radiations et la microgravité pourraient constituer un danger non négligeable pour les embryons et les futures mères, prévient la start-up néerlandaise SpaceBorn United… Mais pas de panique : ceux qui rêvent de concevoir à plusieurs centaines de kilomètres de la Terre devraient pouvoir le faire… De manière artificielle. SpaceBorn United a mis au point un prototype d’incubateur pour fécondation in vitro (FIV) miniature, créée pour fonctionner en micro-gravité. De la taille d’un CD, le dispositif situé à l'intérieur d'une capsule tourne sur lui-même pour reproduire la gravité terrestre et doit être envoyé dans l’espace prochainement.
La société, qui devra sûrement attendre de nombreuses années avant d’obtenir l’autorisation de cultiver des embryons humains dans l’espace, prévoit dans un premier temps d’y envoyer des cellules reproductrices de souris. «Une fois dans l'espace (orbite terrestre basse), les embryons sont conçus et commencent à se développer dans un environnement artificiel proche de la gravité terrestre. Après cinq ou six jours, les embryons sont cryogénisés et l'incubateur retourne sur Terre où ils sont examinés. S’ils sont approuvés pour être replacés dans l'utérus naturel, la période de grossesse et l'accouchement se dérouleront sur Terre», décrit SpaceBorn United sur son site internet. Au cours des cinq prochaines années, la société compte se concentrer sur la conception et le développement embryonnaire précoce. Une fois cela maîtrisé, elle axera ses recherches sur l’accouchement dans l’espace.
Atteindre le septième ciel… dans l’espace
Avec le développement rapide du tourisme spatial, la question de la sexualité dans les environnements spatiaux commence ainsi à se poser sérieusement. Dans The Conversation, le professeur en technologies bioanalytiques David Cullen s’inquiète du manque de préparation des compagnies. Les voyageurs qui souhaiteront s’adonner à une partie de jambes en l’air au milieu des étoiles seront sûrement nombreux.
Dans son article, le scientifique fait référence au club des 30 000 – un groupe de personnes ayant eu des relations sexuelles à bord d’un avion en vol, à 30 000 pieds d'altitude – qui pourrait évoluer en «club de la ligne de Karman», qui correspond à la frontière entre la Terre et l’espace. Problème, la microgravité rendra difficiles la proximité physique et la circulation du sang dans la partie inférieure du corps… De plus, ceux qui s’enverront en l’air devront se méfier. Les scientifiques ne connaissent pas encore les effets de l’espace sur la contraception.
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