[L’industrie c’est fou] Ces tas de vers de terre inspirent la robotique en essaim
Pour améliorer la robotique en essaim, des chercheurs américains ont observé les mouvements d'un ver de terre. Sa particularité : il forme des tas avec ses semblables pour affronter les épreuves de la vie.
Créature chétive quand il agit seul, ce lombric gagne de la force en collaborant avec ses congénères. Non, il ne s’agit pas d’une leçon de management pour vous sensibiliser au travail d’équipe. Ces observations sur le comportement des vers pourraient en revanche servir à la robotique. Une étude dévoilée en février par des chercheurs de Georgia Tech aux États-Unis le suggère.
Les vers se divisent les tâches
Spécialisés en ingénierie et chimie des biomolécules, les scientifiques ont étudié le mode de vie du lumbriculus variegatus, une créature qui survit dans la vase en se faisant un festin de micro-organismes. Jusqu’ici rien d’anormal. En revanche, le ver de terre se distingue lorsqu’il forme un sac de nœuds avec ses petits camarades.
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“Alors que d'autres organismes forment des troupeaux, des bancs ou des essaims collectifs à des fins d'accouplement, de prédation et de protection, les vers Lumbriculus variegatus sont inhabituels dans leur capacité à se tresser pour accomplir des tâches que des individus non connectés ne pourraient pas réaliser”, fait remarquer Georgia Tech sur son site. En se réunissant, les vers parviennent par exemple à survivre plus longtemps à la sécheresse. Les chercheurs ont aussi découvert que les créatures peuvent se diviser les tâches pour mieux se mouvoir : certains vers agissent comme “tireurs”, d’autres soulèvent le tas pour réduire la friction voir vidéo ci-dessous).
Une inspiration pour des systèmes décentralisés
Les scientifiques souhaitent s’inspirer de ces capacités pour améliorer la robotique en essaim (swarm robotics) où les machines doivent agir en groupe à l’aide de communications réduites. L’équipe a créé un “tas” de six robots imprimés en 3D, capables de s’accrocher les uns aux autres et dotés de deux capteurs. Sans communiquer entre eux et en fonctionnant de façon décentralisée, les robots ont eux aussi agi de façon cohérente.
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"Souvent, les gens veulent faire des choses spécifiques avec des essaims de robots, mais ils ont tendance à opérer dans des environnements immaculés avec des situations simples. Avec ces blobs, l’intérêt est qu'ils fonctionnent uniquement grâce à l'interaction physique entre les individus. C'est un facteur intéressant à introduire dans la robotique", pointe Daniel Goldman, l’un des chercheurs derrière le projet.
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